grainedefolie
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Une histoire par jour

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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Lun 5 Déc - 13:25

Coucou,

:qpq:

Le lundi je ne travail pas !!! 8ee

sinon je suis fatigué mais bon plus que 3 semaines, chez nous dans le nord de la France il fait froid !! il y a eu un peu de neige, mais pour le moment les temperatures sont entre 3 et 7 ° donc sa vas !!

voici une histoire !! :fdf:

Lundi 05 Decembre 2005

La legende de la nuit polaire

C'était il y a très longtemps, au début de l'apparition des hommes dans le Grand Nord.
A cette époque, les Esquimaux étaient le peuple le plus heureux de la planète bleue. Ils disposaient d'une nourriture abondante, avaient de l’eau en suffisance et surtout ne se disputaient jamais. Le jour, ils jouissaient de la lumière du soleil et durant la nuit, ils profitaient de la clarté de la lune. Pour la tribu, tout était source de joie et prétexte à fêter.
Mais il arriva que trois d'entre eux, Itouk, Kakouk et Marouk, devinrent jaloux du bonheur des autres. Ils essayaient par tous les moyens de se quereller avec les membres de la tribu... mais sans succès. Ils décidèrent donc de s'attaquer à l'astre du jour, père de toute chose afin de le tuer. Ils souhaitaient ainsi que leurs compagnons soient privés de chaleur et de lumière, que la vie devienne difficile et que tous soient malheureux.

Ils préparèrent leur attaque avec le plus grand soin : des flèches et harpons qu'ils projetteraient dans le ciel en plein midi.
Au jour dit, ils lancèrent leurs armes vers le soleil mais en vain. Tout ce qui était envoyé vers le ciel retombait sur la terre, brûlé par les rayons du soleil.
Nullement découragés, ils entreprirent de refroidir le soleil en lui envoyant d'énormes blocs de glace. Mais leurs résultats ne furent pas plus brillants. La glace fondait et retombait sur les attaquants.

Ils se réunirent alors dans l'igloo de Kakouk pour mettre au point une tactique qui leur permettrait de faire disparaître l'astre de la nuit. Ils y consacrèrent de nombreuses semaines sans trouver de solution.
Un soir qu'ils avaient beaucoup bu, ils regardèrent la lune et commencèrent à se moquer d'elle en l'injuriant.
Fort peinée, la gentille lune pleura longtemps de leurs méchancetés. Voyant que leurs insultes portaient, Itouk, Marouk et Kakouk redoublèrent leurs attaques pendant des jours et des jours.

La lune en eut assez. Elle confia son malheur au soleil qui décida d'intervenir. Ce que les trois esquimaux ignoraient, c'est que la lune était la soeur du soleil et qu'ils se voyaient deux fois par jour.

Il s'adressa tout d’abord à eux pour leur demander de cesser leurs attaques. Malheureusement pour la tribu, seuls étaient restés au village les trois vauriens, bien trop paresseux pour aller chasser. Ils n'écoutèrent pas l'appel du soleil et ils lui rirent même au nez.

Alors il se fâcha et décida de leur donner une bonne leçon dont tous se souviendraient : il disparaîtrait du ciel des Esquimaux six mois par an pour ne revenir que six mois plus tard.

Et c'est ainsi qu'apparut la nuit polaire.

bisous a tout le monde est surtout a grainedefolie

a bientot
Dotie flower

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zec Re: Une histoire par jour

Message  grainedefolie Mer 7 Déc - 0:12

bonjour douce dotie , je t'ai croisée sur d'autres forums , je fais du partenariat .... avec quelques forums créatifs , et je m'suis dit peut-être s'ennnuie-t-elle , graine de folie n'est pas assez fréquenté, moi.même en décembre je suis très chargée
et te revoilà, je suis très contente de t'avoir comme modératrice , merci beaucoup ,beaucoup , graine de folie qui prépare Noël
et dans mes voeux , secrètement , comme les enfants , je souhaite que grine de folie vive longtemps :xdv:
grainedefolie
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zec A

Message  Invité Jeu 8 Déc - 12:58

Coucou,

:qpq:

Oui c vrai que je vais de temps en temps sur d'autres Forum mais je reste fidèle à Grainedefolie c le forum que je préfère par la diversité des rubriques, les différentes personnalités que je rencontre ... également pour sa simplicité mais surtout par son cote familial, surtout ne change rien je me sens chez moi ici j'adore venir !!, merci pour ce forum graine de folie !! merci beaucoup !! uiu

voici une nouvelle histoire que je viens de decouvrir elle ma fait pense a toi grainedefolie donc elle est pour toi !

Jeudi 8 Décembre 2005 8ee

Une journée à Lausanne

Il est précisément 6h25. Ma chaîne Hi-fi se met en marche pour me réveiller. Elle crachera la musique que j'aime jusqu'à ce qu'elle s'arrête d'elle-même à 6h45. Entre temps, je me suis extirpée de mon lit, j'ai levé mes stores tout en admirant la superbe vue sur le lac Léman depuis ma chambre située au 5ème étage d'un locatif. Et puis, les yeux encore embués de sommeil, je me dirige vers la salle de bain.
Là, je me débarbouille, mets mes verres de contact et me pomponne un peu sans oublier ma touche de parfum !
J'arrive de nouveau dans ma chambre où je m'habille et me coiffe. Il est à peu près 7h05 quand je me plante devant mon armoire grande ouverte avec toujours le même dilemme : " qu'est-ce que je vais me mettre ? est-ce qu'il fait chaud ? qu'est-ce que je peux mettre avec ce pantalon ? " Cinq bonnes minutes plus tard je m'installe dans la cuisine un bol de céréales et un jus de fruit devant moi. Il est 7h15 quand je quitte la cuisine en même temps que ma mère et ma grande sœur y arrivent. Mon père, quant à lui, est déjà parti une ½ heure, ¾ d'heure plus tôt.
Et puis je me retrouve devant le miroir de la salle de bain. Brossage de dents, retouche coiffure, touche de maquillage, vous l'aurez compris, je suis une fille.
Pour les présentations, je m'appelle Stéphanie, j'ai 14 ans et j'habite à Lausanne, en Suisse, la capitale mondiale du roller et siège du CIO (comité international olympique).
Je reviens à ma journée...7h25 environ, je pars de chez moi pour aller à l'école. Je commence presque tous les jours à 7h45.
Je mets peu de temps pour aller à l'école mais j'aime pas me dépêcher. Sur le chemin je retrouve souvent quelques personnes qui habitent dans le quartier d'autant plus que je connais pas mal de personnes. Donc en route pour l'école je peux très souvent vaquer à une de mes occupations favorites : bavarder !
Et puis j'arrive à l'école. 7h45 : la sonnerie retentit, les profs arrivent peu à peu. On rentre en classe en traînant les pieds ; mon collège a beau s'appeler l'Elysée (ce qui signifie paradis), les élèves ne sont pas plus heureux pour autant d'aller en cours !
De 10h10 à 10h30, c'est le moment tant attendu de la récréation. L'occasion pour beaucoup d'élèves de partir dans le petit parc à côté du collège pour aller fumer une ou deux clopes. Et oui, où que l'on soit maintenant on n'échappe pas à ce problème ! Quant à moi, je sers au bar de l'école dont je suis la responsable cette année. Quand on est au bar on a toujours l'occasion de voir défiler beaucoup de gens ce qui est plutôt cool ! Mais comme toute bonne chose a une fin, 10h30, tout le monde est de retour en classe.
Les cinq périodes de la matinée s'écoulent plus ou moins lentement. Avec les habituelles remarques des profs genre "le poulailler de derrière, si vous n'arrêtez pas de bavarder je vais devoir vous séparer !" ou encore "le quatuor du fond, ma patience a des limites !" sans compté les "LA FERME ! ! ! ! !" des profs plus volcaniques. Oui, j'avoue je suis une bavarde. Mes amies de quatuor aussi. Je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. A 1an ½ je parlais déjà comme un dictionnaire. Autant dire que je suis née comme ça et que ce n'est pas un prof qui me changera !
Puis, l'heure de la délivrance : 12h05. Alléluia ! La matinée est terminée ! Je rentre chez moi pour manger. Sur le trajet pour rentrer chez moi, je cause toujours avec mes copains et mes copines qui habitent dans le quartier. On se presse pas trop. On critique. Les profs, les autres ados, on parle de ceux qu'on aime, de ceux qu'on aime pas, des profs qui nous ont gueulé dessus pendant les cours parce qu'on parlait trop (ce qui n'est vraiment, mais alors vraiment pas rare !). J'arrive chez moi à 12h20 environ. Je mange avec ma mère et je m'occupe comme je le peux, souvent à préparer des trucs en tout genre pour le comité des élèves de notre collège dont je fais partie depuis deux ans et en écoutant toujours de la musique (du hip hop américain). En effet, chez moi, ma chaîne hi-fi est presque toujours allumée, matin, midi et soir. Elle n'est éteinte que quand je dors et quand je suis à l'école !
Et peu à peu, 13h40 arrive. Je repars pour l'école. En arrivant je cause encore et toujours ou fais l'imbécile en attendant la sonnerie de 14h00. L'après-midi j'ai entre deux et quatre périodes, pendant lesquels je me fais souvent remettre à l'ordre. Parce que non seulement je cause beaucoup, mais en plus je suis plutôt ce qu'on appellerait une grande gueule et j'ai une tempérament...volcanique ! Bref j'ai un caractère bien trempé, j'ai une personnalité ! Et puis l'après-midi touche à sa fin. Je rentre chez moi, dois-je préciser que c'est toujours en causant ? Non, je crois que vous l'aurez compris.
A la maison je mets en marche ma stéréo. Et à moins que je n'aie une de mes répétitions de théâtre ou un de mes cours (de danse ou de théâtre) ou des devoirs, je vais sur le net (kazibao, par exemple), je regarde la télé, je lis, je téléphone ou je m'occupe d'un quelconque autre façon. Ensuite je vais prendre ma douche et je mange dès que mon père est rentré, c'est-à-dire entre 19h30 et 20h00, s'il rentre plus tard, par contre mon estomac n'attend pas ! Après je me brosse les dents et je suis de retour dans ma chambre et je m'occupe soit sur mon ordinateur, soit avec ma télé, ou encore avec mes livres.
22h00. Extinction des feux. Bonne Nuit ! :fdf:

voila !!
A bientot
Bisous
Dotie flower

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zec Re: Une histoire par jour

Message  grainedefolie Jeu 8 Déc - 20:45

oui , c'est vrai c'est tout près de chez moi , c'est bien ma petite suisse , merci Dotie pour ta réponse ....

wew

je vais au théâtre ce soir , je ferai une petite rubrique à mon retour , demain j'aurai plus de temps pour installer quelques photos , quelques idées cadeaux aussi ..... quelques hitoires drôles et un peu de créativité durant le week-end ess26
voilà je te souhaute une souce soirée

grainedefolie
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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Jeu 29 Déc - 13:18

Coucou,


:qpq:

Je suis de retour !! 8ee , fini les horaires de fou 5g5 , enfin je vais pouvoir revenir regulierement vous raconter des histoires ..... uiu

Voici une histoire special graine de folie !!!

Jeudi 29 Decembre 2005

Une histoire bien ordinaire


Il était une fois une petite graine , une petite graine toute ronde, toute verte, une petite graine somme toute bien ordinaire ! Pas de quoi en faire une histoire, sauf que…… flower
Cette graine était tombée sur une feuille… un grand coup de vent l’emporta loin d’ici, dans le nid d’un oiseau ! une petite graine dans le nid d’un oiseau , rien d’extraordinaire ? pas de quoi…. , sauf que flower

En s’agitant dans le nid , les oisillons firent tomber la graine qui s’envola vers …un panier de pique-nique posé là, par une famille venue passer la journée en forêt.

Une graine dans un panier, rien d’extraordinaire, pas de quoi……., sauf que…….. flower

La graine, toute petite , toute ronde, toute verte, atterrit, le soir, dans une valise, en partance pour ….Le suisse !!!

Après un voyage en avion, dont elle ne vit pas grand chose, sauf que….

Elle fut secouée, retournée, puis transportée et enfin sa prison s’ouvrit . Elle se cacha dans un coin.

Toutes les petites graines aiment se cacher…..Rien de bien......... flower

Le bagage fut agité et à nouveau le grand voyage !!!!
Extraordinaire, cette aventure !!

Peut-être bien qu’on pourrait en faire une histoire !!

Après avoir tournoyé dans le ciel Suisse, elle se posa dans un parc au milieu d’un jardin . Là, elle prit le temps de germer, profitant des soins accordés aux fleurs !

Et voilà comment une petite graine, bien ordinaire, se fit une nouvelle vie en Suisse ! une vie bien ordinaire, pas de quoi en faire toute une histoire…..bien que….. flower flower flower flower

a bientot pour une nouvelle histoire

Dotie flower

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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Ven 30 Déc - 13:28

Coucou,

:qpq:


Vendredi 30 Decembre 2005

LA PETITE FILLE AUX ALLUMETTES
d'après Hans Christian Andersen




Il faisait vraiment très, très froid ce jour là; il neigeait depuis le matin et maintenant il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait pieds nus dans la rue. Lorsqu'elle était sortie de chez elle ce matin, elle avait pourtant de vieilles chaussures, mais des chaussures beaucoup trop grandes pour ses si petits pieds. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle courut pour traverser devant une file de voitures; les voitures passées, elle voulut les reprendre, mais un méchant gamin s'enfuyait en emportant l'une d'elles en riant, et l'autre avait été entièrement écrasée par le flot des voitures.

Voilà pourquoi la malheureuse enfant n'avait plus rien pour protéger ses pauvres petits petons.

Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait une boîte à la main pour essayer de la vendre. Mais, ce jour-là, comme c'était la veille du nouvel an, tout le monde était affairé et par cet affreux temps, personne n'avait le temps de s'arrêter et de considérer l'air suppliant de la petite fille.
La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu une seule boîte d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.

Des flocons de neige couvraient maintenant sa longue chevelure. De toutes les fenêtres brillaient des lumières et de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur de volaille qu'on rôtissait pour le festin du soir.

Après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçut une encoignure entre deux maisons. Elle s'y assit, fatiguée de sa longue journée, et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose pas rentrer chez elle.
Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.

L'enfant avait ses petites menottes toutes transies.
"Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts?"
C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, comme elle en avait aperçut un jour. La petite fille allait étendre ses pieds vers ce poêle pour les réchauffer, lorsque la petite flamme de l'allumette s'éteignit brusquement et le poêle disparut. L'enfant resta là, tenant dans sa main glacée un petit morceau de bois à moitié brûlé.
Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la mur qui devint transparent. Derrière cette fenêtre imaginaire, la table était mise: elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de pommes sautées: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et avec une fourchette, vient se présenter devant la pauvre petite affamée. Et puis plus rien: la flamme de l'allumette s'éteint.
L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un splendire arbre de Noël. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite fille étendit la main pour en saisir une: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles. Il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une trainée de feu. "Voilà quelqu'un qui va mourir" se dit la petite.
Sa vieille grand-mère, la seule personne qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte tout récemment, lui avait raconté que lorsqu'on voit une étoile qui file vers la terre cela voulait dire qu'une âme montait vers le paradis.
Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère. - Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas aussi me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu vas disparaître comme le poêle si chaud, l'oie toute fûmante et le splendide arbre de Noël. Reste, s'il te plaît!... ou emporte-moi avec toi.
Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir sa bonne grand-mère le plus longtemps possible. Alors la grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni froid, ni faim, ni chagrin.

Le lendemain matin, les passants trouvèrent sur le sol le corps de la petite fille aux allumettes; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire : elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.
- Quelle petit sotte! dit un sans-coeur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ?
D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; mais ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant, dans les bras de sa grand-mère, la plus douce félicité.

a bientot
Dotie flower

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zec Re: Une histoire par jour

Message  grainedefolie Sam 31 Déc - 2:14

bonjour dotie la douce , je n'ai pas vu ton histoire assez vite pour la montrer à Nathan qui s'est endormi près de moi , dommage , je lui montrerai demain , comment vas -tu ? quelques jours de repos pour bientôt ? bisous grainedefolie bnb
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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Sam 31 Déc - 19:55

Coucou,

:qpq:

Je vais tres bien je te remercie et toi comment vas tu ?, pour le repos pas pour le moment les vacance c pour le moi de mars, mais c rien la semaine prochaine je ne travail pas ni mardi ni jeudi c genial!!!!!! je fais 35 H donc sa vas tres bien !! 8ee

voici une nouvelle histoire que j'ai beaucoup :fdf:

Samedi 31 Decembre 2005 (la derniere avant 2006 !!!)

Les trois souhaits
d'après Charles Perrault

Il était autrefois dans une lointaine forêt un bûcheron qui vivait tant bien que mal dans une modeste cabane en compagnie de son épouse.



Le matin il allait par les bois scier, abattre, couper, tailler les arbres et débroussailler, ce qui lui permettait de vivre tranquille avec Fanchon sa compagne.
Bien entendu ils ne vivaient pas dans le luxe mais après tout se disaient-il sagement, le peu que nous avons nous contente.
Parfois ils se prennaient l'un et l'autre à rêver d'une autre vie, une vie d'opulence, de richesses, d'or, de bijoux mais tout cela restait du domaine du rêve.
Un jour que Blaise, le bûcheron, s'apprêtait à donner son premier coup de hache matinal, il entendit un bruit étrange qu'il ne reconnaissait pas.

Il avait l'habitude des bruits de la forêt: le craquement des vieilles branches, le sautillement des oiseaux sur les feuilles sèches, l'appel du coucou ou de la mésange, le croassement des grenouilles... tout cela il les avaient entendus maintes et maintes fois, mais ce bruit là, c'était la première fois.
Bien qu'il n'était pas d'un caractère inquiet, il n'était pas non plus parmi les hommes les plus téméraires. Il essaya de ne plus y prêter attention, mais le bruit revint plus fort encore. La hache à la main il fit quelques pas autour de l'arbre mais il ne vit absolument rien.
Il s'apprêtait une nouvelle fois à se remettre à l'ouvrage mais le bruit se fit plus distinct et, la hache levée, il entendit clairement une voix caverneuse et puissante s'adresser à lui:
"Bucheron de la forêt, le moment est venu pour toi de réaliser trois de tes voeux les plus chers"


Le bûcheron, ayant posé sa hache, tourna une nouvelle fois autour de l'arbre. Mais, pas plus que l'instant d'avant il ne découvrit la source de ces paroles. Et la voix recommença:
"Bûcheron de la forêt, le moment est venu pour toi de réaliser trois de tes voeux les plus chers"
Sans doute enhardi par la curiosité, Blaise s'adressa à l'arbre:


- Est-ce toi l'arbre qui me parle?
Mais seul le vent lui répondit. Alors, essayant à nouveau de chasser ce souvenir de son esprit, Blaise reprit sa hache et s'apprêta à se remettre au travail. Comme il faut s'en douter, une troisième fois la voix s'éleva:
"Bûcheron de la forêt, le moment est venu pour toi de réaliser trois de tes voeux les plus chers"
Cette fois-ci le bûcheron osa davantage encore et s'adressa au ciel:
- Est-ce toi le ciel qui me parle?
Et seul le vent lui répondit. Devant un aussi grand mystère Blaise décida de renoncer à couper son arbre et prit le chemin du retour.


Arrivé à la cabane il trouva Fanchon en train de soigner leurs trois maigres poules.


- Fanchon, Fanchon, appela-t-il, viens donc que je te raconte l'aventure qui m'arrive.


Fanchon un peu surprise de voir son Blaise déjà de retour de la forêt, jeta les derniers grains aux poules et arriva près de lui. Ils s'assirent sur le banc de pierre et là Blaise en lui tenant la main lui raconta.
- C'était une voix.. une voix qui venait de nulle part! Trois souhaits disait-elle...
- Eh bien, ce sera sans doute l'esprit de la forêt ou des campanules, qu'importe d'où elle vient puisqu'elle nous veut du bien!
- Tu as sans doute raison ma Fanchon... qu'importe qui elle est si trois de nos souhaits peuvent se réaliser! Qu'allons nous donc souhaiter ma Fanchon? Des coffres remplis d'or?
Fanchon pensive s'imaginait puisant dans de grands coffres pour aller s'offrir robes et bijoux mais l'air plus raisonable tout à coup elle dit:
- À quoi nous servirait la richesse si nous venons à tomber malades? Peut-être faudrait-il souhaiter la santé?
- Tu as raison Fanchon, peut-être le premier souhait doit être celui de la santé... comme c'est difficile de choisir


Ils restèrent là pensifs et le temps passait sans qu'ils s'en aperçoivent. Tant et si bien que l'appétit commença à s'éveiller dans l'estomac de Blaise et, sans beaucoup de bon sens il s'écria:
- Ah! tout cela m'a creusé et je souhaiterai bien voir là tout de suite une bonne livre de bon boudin frais!
À peine eut-il finit de proférer ces paroles qu'une bonne livre de boudin frais apparut dans un grand plat, là, juste devant leurs yeux ébahis!
- Misère! Comme tu es sot mon Blaise! cria Fanchon en se levant d'un bond du banc. Voilà bien ton pauvre esprit qui se met à souhaiter du boudin alors que nous n'avons que trois souhaits! Mais que peux-tu bien avoir dans ton cerveau pour ne point réfléchir plus que ça?!!


Blaise, bien penaud de son erreur, se fâcha lui aussi contre lui, mais surtout contre sa femme qui ne cessait de l'accabler.
- Tout le monde peut se tromper! Te voilà bien avancée de te mettre dans un tel état contre moi! Tu n'avais qu'à proposer ton voeu au lieu de me laisser là avec la faim au ventre!
et par une grande étourderie Blaise ajouta:
- Que ce boudin te pende au nez, toi qui prétends ne jamais te tromper!
Et, tout aussitôt, la bonne livre de boudin frais vint tranquillement se coller sur le nez de la pauvre Fanchon!
Elle ne savait pas si elle devait en rire ou en pleurer tellement la situation était incongrue et cocasse! Alors que pour la première fois de leur vie ils allaient pouvoir réaliser leurs rêves, elle se retrouvait là, devant leur pauvre cabane, un boudin lui pendant au nez!

Et elle avait beau tirer dessus, impossible de l'enlever de là et, pire encore pour elle, ce bout de boudin là l'empêchait de parler se mettant en travers de sa bouche à chaque fois qu'elle tentait de l'ouvrir.
Blaise lui, se taisait également, non pas que le boudin l'empêchait de s'exprimer, mais qu'il ne trouvait point de mot pour dire ses sentiments. Il restait hébété de ce qu'il venait de voir, de ce qu'il venait de faire avec d'aussi sots souhaits!
- Eh bien, ma petite Fanchonnette, bredouilla-t-il au bout de quelques minutes de silence, plus besoin de nous tracasser pour trouver le troisième souhait... la seule chose que je désire maintenant c'est que ce boudin retourne dans le plat et que tu redeviennes aussi jolie qu'avant avec ton si mignon petit bout de nez...


Et, ce souhait énoncé, le boudin quitta la figure de Fanchon et elle se retrouva comme elle était au début de l'histoire.
- Il ne nous reste plus qu'à le faire cuire et à nous régaler, se mit à rire Blaise. Voilà bien notre bonheur Fanchon, plus que toutes les pièces d'or du monde et tous les souhaits qui causent du tracas, je préfère ton minois et ta douce et tendre compagnie.
Devant leur humble logis, Fanchon et Blaise s'embrassaient et rêvaient pendant que le boudin grésillait dans la poêle.


La nuit était tombée et le récit ainsi s'achève. :gjjkgjj:

a l'année prochaine !!

Dotie !! :dcvb:

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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Jeu 5 Jan - 10:10

Coucou,

:qpq:

Jeudi 5 Janvier 2006

8ee

Le petit lapin qui voulait etre roi


Un beau jour, un petit lapin voulut être roi. Par un beau matin d'été qui sentait bon l'herbe humide, il sortit de son terrier et courut à la clairière des petits lapins, tout excité. Il criait :
- Petits lapins, petits lapins, c'est décidé, je vais être roi !
- Ah! ah! ah! s'esclaffèrent tous les petits lapins. Mais tu n'as pas de couronne, tu ne peux pas être un roi.
Loin d'être découragé, le petit lapin se mit en route et partit à la recherche d'une couronne de roi.

Chemin faisant, il rencontra l'écureuil qui perché sur la plus grosse branche d'un chêne l'interpella :
- Où cours-tu comme ça, petit Lapin ?
- Je suis à la recherche d'une couronne de roi. Sais-tu où je peux en trouver une, demanda le petit lapin ?
L'écureuil réfléchit un instant puis, comme s'il venait d'avoir une révélation dit :
- Cherche ici et cherche là. Puis, il se retourna et rentra dans son trou.
Le petit lapin ramassa quelques brindilles. Il les assembla et les mit sur sa tête. Sans attendre, il retourna vers la clairière des petits lapins tout excité. Il criait :
- Petits lapins, petits lapins, regardez, je suis le roi !
- Ah! ah! ah! s'esclaffèrent tous les petits lapins. Mais pour être roi, il faut une couronne et un sceptre de roi. Mais tu n'as pas de sceptre, tu ne peux pas être un roi.
Loin d'être découragé, le petit lapin se remit en route et partit à la recherche d'un sceptre de roi.

Chemin faisant, il rencontra le chien qui cherchait des os. L'entendant arriver, il releva la truffe et l'interpella :
- Où cours-tu comme ça, petit Lapin ?
- Je suis à la recherche d'un sceptre de roi. Sais-tu où je peux en trouver un, demanda le petit lapin ?
Le chien réfléchit un instant puis, comme s'il venait d'avoir une révélation dit :
- Cherche ici et cherche là. Puis, il se retourna et reprit sa recherche dans son trou.
Mais il déterra un bel os et le tendit au lapin.
- Voilà, petit lapin, c'est pour toi, dit-il.
- Merci bien, mille mercis, répondit le petit lapin et sans attendre, il retourna vers la clairière des petits lapins tout excité. Il criait :
- Petits lapins, petits lapins, regardez, je suis le roi !
- Ah! ah! ah! s'esclaffèrent tous les petits lapins. Mais pour être roi, il faut une couronne, un sceptre de roi et des gardes du palais. Mais tu n'as pas de gardes du palais.
Loin d'être découragé, le petit lapin se remit en route et partit à la recherche des gardes du palais.

Chemin faisant, il rencontra le cheval, la poule, le chien et l'écureuil. Tous le regardaient arriver et l'interpellèrent :
- Où cours-tu comme ça, petit Lapin ?
- Je suis à la recherche des gardes du palais. Savez-vous où je peux les trouver, demanda le petit lapin ?
L'écureuil, le chien, la poule, le cheval, répondirent tous en chœur :
- Petit lapin, nous serons les gardes de ton palais.
- Merci bien, mille mercis, répondit le petit lapin et sans attendre, il retourna vers la clairière des petits lapins tout excité. Il criait très très fort :
- Petits lapins, petits lapins, regardez, je suis le roi !
A sa suite, venaient l'écureuil, le chien, la poule, le cheval. Il avait l'os dans la patte comme sceptre et sur la tête les brindilles en guise de couronne.
- Ah! ah! ah! s'esclaffèrent tous les petits lapins. Mais pour être roi, il faut…
- Arrêtez maintenant ! cria le petit lapin très fâché. J'ai trouvé une couronne de roi, un sceptre de roi et les gardes du palais. Et vous ne voulez pas que je sois le roi ? Gardes ! emparez-vous des petits lapins !

Alors les gardes s'emparèrent des petits lapins et les enfermèrent dans leurs terriers. Ils montèrent la garde !
Le roi petit lapin resta tout seul dans la clairière des petits lapins. C'était bien beau d'être devenu le roi mais il s'ennuyait. Que pouvait-il faire à présent ? Il chercha, chercha et finalement, il trouva une balle dans les fourrés.

Vite, il courut vers les terriers des petits lapins tout excité. Il criait :
- Petits lapins, petits lapins, c'est décidé, je vais être arbitre de football ! Gardes du palais, libérez les petits lapins.
- Ah! ah! ah! s'esclaffèrent tous les petits lapins. Mais pour être arbitre de football, il faut une équipe et beaucoup de joueurs.
- Eh bien justement, dit le petit lapin. Vous êtes beaucoup de petits lapins…
- Et nous, nous serons les spectateurs, dirent l'écureuil, le chien, la poule et le cheval.
Alors tout le monde cria :
- Vive l'arbitre ! Vive les petits lapins footballeurs !
Et le petit lapin installa la balle au milieu de la clairière.

a bientot
Dotie flower

:dcvb:

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zec Re: Une histoire par jour

Message  grainedefolie Sam 7 Jan - 14:43

hello Dotie , j'ai lu une histoire à un enfant , il était très ému , l'histoire était un peu triste , mais je l'ai trouvé très rêveur en s'endormant.....

j'espèpre que tu vas bien , ici en suisse pas de neige en plaine , à la montagne les skieurs sont heureux , le sleil les accompagne ,mais ici plus bas ,au bord du lac , le temps est un peu gris , des journées pour surfer , mais sur le portable , bisous bisous grainedefolie :bhb:
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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Lun 9 Jan - 17:53

Coucou,

:qpq:

Je vais tres bien merci, nous ici dans le nord de la france il fais presque 10 ° c genial !! enfin un peu de soleil mais bon malheureusement sa vas pas durée, mais c pas grave le soleil et la chaleur reviendront tres vite !

voici une nouvelle histoire :dcvb:

Lundi 9 janvier 2006

Les semelles de Nicolas :gjjkgjj:

C'était un après midi. Nicolas se trouvait dans un grand magasin avec ses parents et son petit frère. Il avait besoin de chaussures. L'hiver arrivait et il lui fallait des souliers chauds.
Il y avait une foule incroyable. Les gens se bousculaient dans
les rayons. Le papa de Nicolas était sorti avec le petit frère, car celui-ci commençait à s'énerver.
Nicolas avait remarqué qu'une petite fille blonde le regardait avec un sourire enjôleur. Il ne voulait surtout pas monter qu'elle lui plaisait. Il l'épiait par-dessus les boites de chaussures.
A huit ans et demi, on ne veut surtout pas que les adultes remarquent que déjà on s'intéresse aux demoiselles…
-Alors Nicolas, tu te décides de choisir la couleur ? lui dit sa
maman. Ca fait vingt minutes que tu changes d'avis.
- J'ai chaud. Il fait trop chaud ici, répondit-il d'une voix
énervée.
- C'est vrai, tu as le visage tout rouge. Plus vite tu
choisiras et plus vite nous sortirons du magasin.
Sortir ! il n'en était pas question. Ne plus voir cette beauté, quel sacrilège ! Non, il fallait qu'il fasse durer le plaisir.
Elle le regardait toujours et lui faisait un signe d'approbation de la tête.
- Après réflexion, dit il, je vais essayer celles-ci. Puis, si elles me vont ; je les prends !
- Très bien !dit la maman

Par bonheur, les souliers étaient trop grands, ce qui lui permettait de gagner un peu de temps.
- Je veux celles-là. La couleur me plaît mais mon pied nage à
l'intérieur.
- Vraiment ?
La maman excédée demanda :
- Tu es sûr qu'elles te plaisent vraiment car je ne les rendrai pas après.
- Oui ! répondit Nicolas.
Elles n'étaient pas spécialement à son goût, mais pour les beaux yeux de la belle, il ferait un effort.
Une responsable de rayon s'approcha.
Pendant ce temps, le soleil se cachait derrière les nuages. La nuit tombait rapidement en cette saison.
- Vous auriez les mêmes une pointure en dessous ?
- Non Madame, il ne nous reste que ce modèle et cette pointure en rayon.
Comme la maman de Nicolas ne voulait pas passer encore deux heures dans le magasin, elle demanda s'il pouvait les essayer avec des semelles. Aussitôt dit, aussitôt fait. Nicolas en levant la tête s'aperçut qu'ELLE avait disparu. Il était triste. Rien n'avait plus d'importance. Il se moquait bien de la couleur de ses chaussures.
Les deux pieds dans ses nouvelles chaussures, Nicolas se retrouva dans la rue le lendemain.
Si vous saviez comme il s'en fichait de ses chaussures. Toutes ses pensés étaient fixées sur l'image que lui avait laissé la petite fille blonde du magasin.
Essayant de marcher sur son ombre le cœur triste, il déambulait dans la rue.
Au bout d'un certain temps, il crut entendre un gémissement. Mais il n'avait pas l'âme charitable pour s'intéresser au plaignant.
- Aie… aie… Aie… aie !
Le gémissement le suivait. Il s'arrêta. Les gémissements aussi.
Se tournant à gauche puis à droite, il n'y avait personne derrière lui.
- Pff ! dit-il.
Puis il reprit son chemin et le fil de ses pensés.
- Aie... aie... aie !
Là il s'arrêta net en comprenant que les cris venaient de ses pieds.
Se frottant les yeux, se débouchant d'un doigt les oreilles, il leva et secoua un pied puis l'autre et tenta à nouveau de marcher.
- Aie… aie !
Nicolas s'assit au bord du trottoir, se déchaussa et regarda ses pieds. Ils étaient comme d'habitude. C'était de l'intérieur de ses chaussures que venaient les cris et c'étaient les semelles qui criaient. Il ôta l'une puis l'autre des chaussures. Il préférait des chaussures trop grandes que d'entendre des cris.
En relevant la tête, il se trouva nez à nez avec la petite fille du magasin. Elle le regardait avec les mêmes yeux, le même sourire, mais elle n'était pas habillée aussi propre et nette que l'autre jour. Ses vêtements étaient déchirés et elle portait aux pieds des souliers trop grands pour elle.
Nicolas lui tendit ses semelles tout en lui disant qu'elles gémissaient. Elle en rit et accepta de les prendre puis les enfila dans ses souliers.
Curieusement, celles-ci ne criaient pas sous ses pas.
Et les souliers de Nicolas comme par magie lui allaient parfaitement.
La petite fille lui dit merci, lui tendit la main, et tous les deux partirent dans la même direction, un pied devant l'autre…

a bientot
Dotie flower

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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Ven 27 Jan - 10:52

Coucou,

:qpq:

Vendredi 27 Janvier 2006

La pluie d'or 8ee

Il était une fois, une mère qui avait deux jumelles; l'une s'appelait Juliette et l'autre Julienne.

Julienne était très courageuse et très gentille, elle était très obéissante et travailleuse. Juliette était l'opposée de sa sœur, elle était très paresseuse et passait son temps à manger; pourtant c'était la préférée de sa mère qui n'aimait qu'elle.

Un jour, pendant que Julienne était entrain de tricoter un pull pour sa sœur, elle a eu soif. Elle est alors partie se désaltérer au puits; mais elle a glissé et elle est tombée dans un trou. Elle s'est alors évanouie et peu après en ouvrant les yeux, elle se retrouve dans une prairie.

En marchant, elle trouve un pain dans un four qui lui demande de le sortir de là. Elle l'enlève sans plus tarder. Peu après, elle aperçoit une chaumière où vit une vieille. Sans hésiter, Julienne aide la petite vieille qui lui donne comme récompense de l'or pour la remercier de sa gentillesse.

Julienne rentre alors à la maison et raconte son histoire à sa mère qui est prise de jalousie. La mère appelle sa deuxième fille, Juliette et lui dit d'aller le lendemain trouver la vieille pour avoir de l'or à son tour. Le lendemain, Juliette va au puits sans avoir soif et glisse exprès dans le trou. Elle se retrouve alors dans la prairie. En marchant elle trouve le pain qui lui demande de le sauver de là. Elle lui répond alors qu'elle n'a pas de temps à perdre avec lui et qu'elle ne mange même pas de pain.

En partant de là elle trouve une chaumière. Elle entre et ne salue même pas la vieille à l'intérieur. La vieille lui demande de lui préparer une soupe. Juliette ne bouge pas. La vieille prépare alors la soupe que Juliette boit. Au moment de partir elle demande à la vieille si elle ne lui donne pas une récompense. Le vieille lui répond que si elle était elle, elle ne serait pas pressée de l'obtenir si elle savait ce qu'elle allait lui donner. Juliette lui demande de la lui donner sans plus tarder, la vieille fait alors pleuvoir une pluie de boue sur la fille qui rentre confuse à la maison.

La mère, en voyant sa fille ainsi couverte de boue, se lamente, oh ma fille. On a pris 3 jours pour la nettoyer mais rien n'a bougé sur elle. Elle est restée ainsi couverte de boue jusqu'à la fin de ses jours.


A bientot
Dotie flower

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zec Re: Une histoire par jour

Message  grainedefolie Ven 27 Jan - 21:08

hé, Dotie est de retour , quelle bonne surprise , c'est gentil, je me sens parfois gênée du si peu de membres actifs sur le forum , pourtant je m'applique, je dois être très nulle en publicité , je suis très contente de t'avoir sur le forum , invite tes amies si tuveux, as-tu vu les nouveautés sur la boutique en ligne , j'ai créé quelques colliers de feutre , dis-moi ce que tu en penses, j'aimerais travailler avec l'entreprise huby hobby et éventuellement proposer des articles de bricolage en ligne, tu vois j'avance , mais comme tu as pu le lire je fais du théâtre , enfin de la mise en scène et durant le mois de janvier je suis un peu chargée , mais d'ici quelques jours , mes soirs et week-ends seront de nouveaux consacrés à l'oisiveté.... et la créaativité ess5 ess5

mais je jour je travaille ess26
même si j'adore mon métier .... ess26 bisous
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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Dim 29 Jan - 15:22

Coucou,

:qpq:


Je vais faire de la pub autour de moi, j'espere pouvoir ramener d'autres personnes, et je vais investire un peu plus dans ma rubrique mais egalement dans les autres :fdf:

mais pour le momment voici un autre histoire

Dimanche 29 Janvier 2006 :gjjkgjj:

L'ecole extraordinaire


Il était une fois, dans une grande ville, une école extraordinaire.
Dans cette école, tous les enfants apprenaient en s'amusant.

Les enfants apprenaient en s'amusant, mais un jour, les élèves de CP eurent une nouvelle maîtresse.
Cette maîtresse voulait que les enfants apprennent en travaillant !

Un jour, la maîtresse leur dit :
- Prenez vos cahiers !
- Qu'est-ce que c'est, un cahier ? demandèrent les enfants.
- Que vous êtes bêtes, mes petits !
- Madame, peux-tu m'expliquer ce qu'est un cahier ?
- C'est un livre dans lequel on écrit des mots, des phrases, des chiffres ...
- On peut aussi s'en servir pour lire, pour colorier, pour découper et coller, dessiner, s'appliquer à faire de belles choses.
C'est très important et amusant. Voulez-vous essayer ?

La maîtresse leur donna un beau cahier et un beau crayon. Elle leur demanda d'écrire une histoire.
Les enfants répondirent :
- Nous ne savons pas écrire !

La maîtresse dit :
- Prenez vos crayons et ouvrez vos cahiers !
Les enfants prirent leurs crayons et firent un horrible gribouillage.

Après avoir vu les cahiers, la maîtresse proposa de dessiner l'histoire.
En équipes de deux, les enfants commencèrent leur travail.
Puis la maîtresse demanda à deux équipiers de raconter leur histoire à une autre équipe.

Mais les élèves, qui ne connaissaient pas d'autres histoires, se demandaient comment ils feront pour enfin savoir toutes les histoires.
Ils demandèrent à leur maîtresse de leur montrer à lire et à écrire afin de connaître toutes les histoires.

La maîtresse répondit :
- Je vais vous faire un modèle pour écrire maman !
Elle fit un modèle sur le tableau, puis elle leur demanda d'écrire maman sur leur cahier.
Les filles écrivirent très bien, mais les garçons très mal.

Alors elle leur demanda d'écrire papa.
Cette fois, les filles écrivirent très mal et
les garçons très bien !
La pauvre maîtresse n'en croyait pas ses yeux !

Elle décida d'écrire tous les jours les mots papa et maman jusqu'à ce que les enfants arrivent à écrire bien.
Il fallut vingt jours pour y arriver !
Alors la maîtresse et les enfants décidèrent de faire une grande fête pour fêter cela.

Pour la fête, en cachette, les enfants décidèrent d'écrire sur une énorme banderole : merci chère maîtresse.
Ils décorèrent la salle avec les dessins de leurs histoires, ils mirent des ballons et les parents préparèrent des gâteaux. tout le monde était heureux.

Et dans cette école extraordinaire où les enfants apprenaient en s'amusant et maintenant en écrivant, il y a encore plus de joie et de gaîté.

a bientot
Dotie flower

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zec Re: Une histoire par jour

Message  grainedefolie Dim 29 Jan - 16:13

Dotie , c'est cool, je vais voir pour te placer modératrice dans quelques autres rubriques si tu le veux bien , merci beaucoup pour ton investissement , dis-moi si les catégories ou j'ajouterai ton nom comme modératrice te conviennent ? merci et merci beaucoup pour la pub , je pense que tu seras meilleure que moi ess3 , c'est pas diffice ess5
bon après-midi , grainedefolie enrhumée ljk
grainedefolie
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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Lun 30 Jan - 12:43

coucou

:qpq:

Merci beaucoup graine de folie c tres gentil merci enormement je suis tres contente

voici une nouvelle histoire

Lundi 30 Janvier 2006

La petite poule rousse

(Conte irlandais.)

Il était une fois une petite poule rousse, qui vivait dans sa petite maison, toute seule. Un vieux Renard, habile et rusé, demeurait au milieu des rochers, sur une colline, non loin de là. Au fond de son terrier, maître Renard rêvait, le jour et la nuit, au moyen d'attraper la petite Poule rousse.
" Comme elle doit être tendre! " pensait-il. Si seulement je pouvais la mettre bouillir dans ma grande marmite! Quel fameux souper pour ma vieille mère et pour moi!
Mais il ne pouvait pas venir à bout de la petite Poule rousse, parce qu'elle était trop fine et trop prudente. Toutes les fois qu'elle sortait, elle fermait sa porte, et prenait sa clef, et quand elle rentrait, elle s'enfermait soigneusement, et mettait la clef dans la poche de son tablier, avec son dé et ses ciseaux.
A la fin, le Renard pensa qu'il avait trouvé un bon moyen. Il partit de grand matin, en disant à sa vieille mère :
- Mets la grande marmite sur le feu , nous aurons la petite poule rousse pour notre souper.
Il mit sous son bras un grand sac et courut jusqu'à la maison de la petite poule. Elle venait justement de sortir pour ramasser des copeaux afin d'allumer son feu. Le Renard se glissa derrière la pile de bois et, pendant qu'elle était baissée, il fila dans la maison et se cacha derrière la porte.
Une minute après, la petite poule rousse rentra, en disant :
- Je vais fermer la porte, et après je serai bien tranquille...
Et comme elle se retournait, elle vit le renard, avec son grand sac sur l'épaule! Hou! comme la petite Poule fut effrayée! Mais elle ne perdit pas la tête, elle laissa tomber ses copeaux, et vola sur la plus haute armoire, d'où elle cria au vilain vieux renard :
- Tu ne me tiens pas encore!
- Nous allons voir ça, dit maître renard.
Et que croyez-vous qu'il fit ? Il se planta sur le plancher, juste au-dessous de la petite Poule rousse, et il se mit à tourner, à tourner, à tourner après sa queue, tout en rond, et de plus en plus vite, si bien que la pauvre petite Poule en fut tellement étourdie qu'elle en perdit l'équilibre et tomba juste dans le grand sac que le renard avait posé tout ouvert à côté de lui ! Il jeta le sac sur son épaule et partit pour sa caverne, où la marmite bouillait sur le feu.

Il lui fallait monter toute la colline, et le chemin était long. La petite poule rousse ne savait d'abord pas où elle en était, tellement la tête lui tournait; mais, au bout d'un moment, elle reprit ses sens; elle tira alors ses ciseaux de sa poche, et clip! fit un petit trou dans le sac et passa la tête au dehors. Quand elle fut à un endroit favorable, clip, clip, elle fendit le sac, se glissa dehors, tout en tenant le fond du sac et vite, vite, elle y fourra une grosse pierre.
Après quoi, elle prit son vol, et fila aussi vite qu'elle put jusqu'à la maison, où elle s'enferma bien soigneusement.

Le vieux renard continuait sa route, bien content, avec la pierre dans le sac, et se disant : " Comme cette petite Poule rousse est lourde; je ne la croyais pas si grasse. Elle va me faire un fameux souper! " Il arriva assez fatigué à la caverne, et, dès que sa vieille mère le vit, elle lui cria :
- As-tu la petite poule rousse ?
- Oui, oui, dit-il. Est-ce que l'eau est chaude ?
- Elle bout à gros bouillons, dit la vieille mère.
- Alors, attention. Ôte le couvercle de la marmite, je secouerai le sac et ferai tomber la petite poule rousse dedans, et toi, tu veilleras, de crainte qu'elle ne s'envole.

La vieille mère renard ôta le couvercle de la marmite, et se tint tout près. Le renard ouvrit légèrement le sac sans regarder dedans, le prit par le fond et le secoua au-dessus de la marmite.
Plouf! plouf! La grosse pierre tomba dans la marmite, qui se renversa et échauda le renard et sa vieille mère, de sorte qu'ils furent tellement brûlés qu'ils en moururent.

Et la petite poule rousse resta dans sa petite ferme, où elle vécut heureuse tous les jours de sa vie.

a bientot

Dotie :gjjkgjj:

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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Mar 31 Jan - 9:22

coucou,

:qpq:

Mardi 31 Janvier 2006

L'arbre qui chantait 8ee

Il y a très, très longtemps, un vieux sorcier entreprit un long voyage.
Un jour qu'il avait tant et tant marché qu'il ne sentait plus ses pieds, il décida de chercher un endroit pour se reposer.
C'est alors qu'il entendit soudain chanter. Ce n'était pas un chant comme celui des oiseaux, ni comme celui du vent à travers les feuilles, mais une voix claire, qui prononçait des mots qu'il ne comprenait point.
Poursuivant son chemin, il arriva dans une clairière. Juste au centre, se dressait un arbre majestueux, dont les feuilles brillaient au soleil. On eût dit qu'il était en or!
Alors, le sorcier entendit à nouveau le chant, mais, cette fois, plus fort que précédemment. Regardant tout autour de lui, il ne vit personne. Il n'y avait là que les branches dorées de l'arbre, plus quelques souris grises qui couraient dans l'herbe.
Le sorcier s'assit contre l'arbre pour souffler un peu. Il songea qu'il serait sage de piquer un petit somme avant de continuer sa route.
Mais le chant le tenait éveillé! Enervé, il regarda encore autour de lui, sans rien remarquer d'anormal.
"Il faut que je trouve ce chanteur! ", se dit-il. "J'aimerais bien qu'il se taise, pour que je puisse me reposer. "
Le vieux sorcier se leva et observa les alentours à travers le feuillage de l'arbre. Ce faisant, il posa ses mains sur le tronc et sentit l'écorce vibrer. Il comprit alors que le chant provenait de l'arbre lui-même!
-"Tiens ! Cela fait bien longtemps que je n'avais plus, entendu un arbre chanter!", grommela-t-il. "Mais, par chance, je connais encore le moyen de le faire cesser! "
Il sortit de la poche de son manteau long morceau de corde et le lança en l'air tout en marmonnant une formule. La corde se tortilla quelque peu, puis s'enroula deux fois autour du tronc. Le sorcier prononça ensuite d'autres mots magiques, puis il termina en faisant un gros nœud dans la corde. Aussitôt, le l'arbre d'or cessa de chanter.
-"Je vais enfin pouvoir me reposer", soupira le sorcier avant de s'allonger dans l'herbe.
Mais il découvrit alors des rubans de fumée, qui se dégageaient des racines de l'arbre. Peu à peu, la fumée s'épaissit, jusqu'à former un gros nuage gris, qui changea progressivement de couleur. Il devint d'abord gris foncé, et puis noir.
Tout à coup... il se mit à tournoyer sur lui-même et se transforma en un hideux génie aux longues oreilles, avec un gros nez bourgeonnant de verrues, des bras démesurés et des mains larges des pelles!
-"Hahaha! Hihihi! ", ricana le génie. "Quel stupide sorcier tu es! Il y a des années, un de tes confrères m'a enfermé dans cet arbre. Mais maintenant que tu lui as cloué le bec, je suis libre! Et j'ai fort envie de te dévorer! "
Ce disant, le génie saisit le vieux sorcier par la barbe.
Heureusement, ce dernier savait que les esprits des bois sont toujours idiots! Et celui-là semblait encore plus bête que les autres...
-"Vas-tu me faire mijoter ou rôtir?", demanda-t-il au génie. "Tu sais que les vieux sorciers ne se mangent pas crus. Tu aurais des crampes d'estomac! "
L'affreux génie réfléchit quelques instants.
"Je vais faire un grand feu et t'attacher à une branche. Ensuite, je te ferai rôtir au-dessus des flammes", déclara-t-il, tout content.
-"Mais je vais m'enfuir pendant que tu allumeras le feu", insinua le sorcier.
-"C'est vrai ... ", admit le génie. "Je vais... euh ... je vais ... "
-"Pourquoi ne me ligotes-tu pas? ", suggéra le sorcier. "Ainsi, je serai incapable de fuir. "
-"Très bonne idée! ", s'exclama le génie. "Mais à quoi donc vais-je t'attacher? "
-"A cet arbre, bien sûr! ", répondit le sorcier. "Utilise donc la corde que j'avais enroulée autour du tronc pour le faire taire! "
Convaincu, l'esprit des bois alla détacher la corde.
Il commença par défaire le nœud... tout comme le sorcier l'avait espéré. En effet, dès que la corde eut été dénouée, l'enchantement se trouva rompu!
L'arbre se remit à chanter et le génie, de violet qu'il était, vira au mauve foncé. Puis, très lentement, il se transforma en fumée noire, puis en fumée grise, pour disparaître enfin en minces rubans de vapeur blanche.
Le sorcier remit alors la corde dans la poche de son large manteau. Avant de se remettre en route, il prononça quelques mots magiques et ni bête ni homme -pas même un sorcier - ne revit jamais le génie des bois.

a bientot
Dotie flower

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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Dim 5 Fév - 11:43

Coucou,

:qpq:

Dimanche 5 Fevrier 2006

CENDRILLON :fdf:



Il était une fois un gentilhomme qui épousa en secondes noces une femme, la plus hautaine et la plus fière qu'on eût jamais vue. Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le mari avait de son côté une jeune fille, mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple; elle tenait cela de sa mère, qui était la meilleure femme du monde. Les noces ne furent pas plus tôt faites, que la belle-mère fit éclater sa mauvaise humeur; elle ne put souffrir les bonnes qualités de cette jeune enfant, qui rendaient ses filles encore plus haïssables. Elle la chargea des plus viles occupations de la maison: c'était elle qui nettoyait la vaisselle et les montées, qui frottait la chambre de madame, et celles de mesdemoiselles ses filles. Elle couchait tout en haut de la maison, dans un grenier, sur une méchante paillasse, pendant que ses soeurs étaient dans des chambres parquetées, où elles avaient des lits des plus à la mode, et des miroirs où elles se voyaient depuis les pieds jusqu'à la tête. La pauvre fille souffrait tout avec patience, et n'osait s'en plaindre à son père qui l'aurait grondée, parce que sa femme le gouvernait entièrement. Lorsqu'elle avait fait son ouvrage, elle s'en allait au coin de la cheminée, et s'asseoir dans les cendres, ce qui faisait qu'on l'appelait communément dans le logis Cucendron. La cadette, qui n'était pas si malhonnête que son aînée, l'appelait Cendrillon; cependant Cendrillon, avec ses méchants habits, ne laissait pas d'être cent fois plus belle que ses soeurs, quoique vêtues très magnifiquement.
Il arriva que le fils du roi donna un bal, et qu'il y invita toutes les personnes de qualité: nos deux demoiselles en furent aussi invitées, car elles faisaient grande figure dans le pays. Les voilà bien aises et bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur siéraient le mieux; nouvelle peine pour Cendrillon, car c'était elle qui repassait le linge de ses soeurs et qui godronnait leurs manchettes: on ne parlait que de la manière dont on s'habillerait.
-''Moi, dit l'aînée, je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d'Angleterre."
-"Moi, dit la cadette, je n'aurai que ma jupe ordinaire; mais par contre, je mettrai mon manteau à fleurs d'or, et ma barrière de diamants, qui n'est pas des plus indifférentes.''
On envoya chercher la bonne coiffeuse, pour dresser les cornettes à deux rangs, et on fit acheter des mouches de la bonne faiseuse : elles appelèrent Cendrillon pour lui demander son avis, car elle avait bon goût. Cendrillon les conseilla le mieux du monde, et s'offrit même à les coiffer; ce qu'elles voulurent bien. En les coiffant, elles lui disaient:
-''Cendrillon, serais-tu bien aise d'aller au bal ?"
-"Hélas, mesdemoiselles, vous vous moquez de moi, ce n'est pas là ce qu'il me faut."
-" Tu as raison, on rirait bien si on voyait un cucendron aller au bal.''
Une autre que Cendrillon les aurait coiffées de travers; mais elle était bonne, et elle les coiffa parfaitement bien. Elles furent près de deux jours sans manger, tant elles étaient emplies de joie. On rompit plus de douze lacets à force de les serrer pour leur rendre la taille plus menue, et elles étaient toujours devant leur miroir. Enfin l'heureux jour arriva, on partit, et Cendrillon les suivit des yeux le plus longtemps qu'elle put; lorsqu'elle ne les vit plus, elle se mit à pleurer. Sa marraine, qui la vit toute en pleurs, lui demanda ce qu'elle avait :
-''Je voudrais bien... je voudrais bien...''
Elle pleurait si fort qu'elle ne put achever. Sa marraine, qui était fée, lui dit:
-''Tu voudrais bien aller au bal, n'est-ce pas ?
-"Hélas oui" dit Cendrillon en soupirant.
-"Hé bien, seras-tu bonne fille ?" dit sa marraine, je t'y ferai aller.
Elle la mena dans sa chambre, et lui dit :
-''Va dans le jardin et apporte-moi une citrouille.''
Cendrillon alla aussitôt cueillir la plus belle qu'elle put trouver, et la porta à sa marraine, ne pouvant deviner comment cette citrouille pourrait la faire aller au bal. Sa marraine la creusa, et n'ayant laissé que l'écorce, la frappa de sa baguette, et la citrouille fut aussitôt changée en un beau carrosse tout doré. Ensuite elle alla regarder dans sa souricière, où elle trouva six souris toutes en vie ; elle dit à Cendrillon de lever un peu la trappe de la souricière, et à chaque souris qui sortait, elle lui donnait un coup de sa baguette, et la souris était aussitôt changée en un beau cheval; ce qui fit un bel attelage de six chevaux, d'un beau gris de souris pommelé. Comme elle était en peine de quoi elle ferait un cocher:
-''Je vais voir, dit Cendrillon, s'il n'y a point quelque rat dans la ratière, nous en ferons un cocher."
-"Tu as raison", dit sa marraine "va voir.''
Cendrillon lui apporta la ratière, où il y avait trois gros rats. La fée en prit un d'entre les trois, à cause de sa maîtresse barbe, et l'ayant touché, il fut changé en un gros cocher, qui avait une des plus belles moustaches qu'on ait jamais vues. Ensuite elle lui dit:
-''Va dans le jardin, tu y trouveras six lézards derrière l'arrosoir, apporte-les-moi."
Elle ne les eut pas plus tôt apportés, que la marraine les changea en six laquais, qui montèrent aussitôt derrière le carrosse avec leurs habits chamarrés, et qui s'y tenaient accrochés, comme s'ils n'eussent fait autre chose toute leur vie. La fée dit alors à Cendrillon :
-''Hé bien, voilà de quoi aller au bal, n'es-tu pas bien aise?
-"Oui, mais est-ce que j'irai comme ça avec mes vilains habits?''
Sa marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en même temps ses habits furent changés en des habits de drap d'or et d'argent tout chamarrés de pierreries; elle lui donna ensuite une paire de pantoufles de verre, les plus jolies du monde. Quand elle fut ainsi parée, elle monta en carrosse; mais sa marraine lui recommanda instamment de ne pas dépasser minuit, l'avertissant que si elle demeurait au bal un moment de plus, son carrosse redeviendrait citrouille, ses chevaux des souris, ses laquais des lézards, et que ses vieux habits reprendraient leur première forme. Elle promit à sa marraine qu'elle ne manquerait pas de sortir du bal avant minuit. Elle part, ne se sentant pas de joie. Le fils du roi, qu'on alla avertir qu'il venait d'arriver une grande princesse qu'on ne connaissait point, courut la recevoir; il lui donna la main à la descente du carrosse, et la mena dans la salle où était la compagnie. Il se fit alors un grand silence; on cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à contempler les grandes beautés de cette inconnue. On n'entendait qu'un bruit confus:
-''Ha, qu'elle est belle!''
Le roi même, tout vieux qu'il était, ne lassait pas de la regarder, et de dire tout bas à la reine qu'il y avait longtemps qu'il n'avait vu une si belle et si aimable dame. Toutes les dames étaient attentives à considérer sa coiffure et ses habits, pour en avoir dès le lendemain de semblables, pourvu qu'il se trouvât des étoffes assez belles, et des ouvriers assez habiles. Le fils du roi la mit à la place d'honneur, et ensuite la prit pour la mener danser: elle dansa avec tant de grâce, qu'on l'admira encore davantage. On apporta une fort belle collation, dont le jeune prince ne mangea point, tant il était occupé à la contempler. Elle alla s'asseoir auprès de ses soeurs, et leur fit mille honnêtetés: elle leur fit part des oranges et des citrons que le Prince lui avait donnés, ce qui les étonna fort, car elles ne la connaissaient point. Lorsqu'elles causaient ainsi, Cendrillon entendit sonner onze heures trois quarts: elle fit aussitôt une grande révérence à la compagnie, et s'en alla le plus vite qu'elle put. Dès qu'elle fut arrivée, elle alla trouver sa marraine, et après l'avoir remerciée, elle lui dit qu'elle souhaiterait bien aller encore le lendemain au bal, parce que le fils du roi l'en avait priée. Comme elle était occupée à raconter à sa marraine tout ce qui s'était passé au bal, les deux soeurs frappèrent à la porte; Cendrillon alla leur ouvrir:
-''Que vous avez mis longtemps à revenir!'' leur dit-elle en bâillant, en se frottant les yeux, et en s'étendant comme si elle n'eût fait que de se réveiller; elle n'avait cependant pas eu envie de dormir depuis qu'elles s'étaient quittées.
-''Si tu étais venue au bal, lui dit une de ses soeurs, tu ne t'y serais pas ennuyée: il y est venu la plus belle princesse, la plus belle qu'on puisse jamais voir; elle nous a fait mille civilités, elle nous a donné des oranges et des citrons.''
Cendrillon ne se sentait pas de joie: elle leur demanda le nom de cette princesse; mais elles lui répondirent qu'on ne la connaissait pas, que le fils du roi en était fort en peine, et qu'il donnerait toutes choses au monde pour savoir qui elle était. Cendrillon sourit et leur dit:
-''Elle était donc bien belle? Mon Dieu, que vous êtes heureuses, ne pourrais-je point la voir? Hélas! Mademoiselle Javotte, prêtez-moi votre habit jaune que vous mettez tous les jours."
-"Vraiment", dit Mademoiselle Javotte,"je suis de cet avis! Prêtez votre habit à un vilain cucendron comme cela, il faudrait que je fusse bien folle.''
Cendrillon s'attendait bien à ce refus, et elle en fut bien aise, car elle aurait été grandement embarrassée si sa soeur eût bien voulu lui prêter son habit. Le lendemain les deux soeurs furent au bal, et Cendrillon aussi, mais encore plus parée que la première fois. Le fils du roi fut toujours auprès d'elle, et ne cessa de lui conter des douceurs; la jeune demoiselle ne s'ennuyait point, et oublia ce que sa marraine lui avait recommandé; de sorte qu'elle entendit sonner le premier coup de minuit, lorsqu'elle ne croyait pas qu'il fût encore onze heures: elle se leva et s'enfuit aussi légèrement qu'aurait fait une biche. Le prince la suivit, mais il ne put l'attraper; elle laissa tomber une de ses pantoufles de verre, que le prince ramassa bien soigneusement. Cendrillon arriva chez elle bien essoufflée, sans carrosse, sans laquais, et avec ses méchants habits, rien ne lui étant resté de toute sa magnificence qu'une de ses petites pantoufles, la pareille de celle qu'elle avait laissée tomber. On demanda aux gardes de la porte du palais s'ils n'avaient point vu sortir une princesse; ils dirent qu'ils n'avaient vu sortir personne, qu'une jeune fille fort mal vêtue, et qui avait plus l'air d'une paysanne que d'une demoiselle. Quand ses deux soeurs revinrent du bal, Cendrillon leur demanda si elles s'étaient encore bien diverties, et si belle dame y avait été. Elles lui dirent que oui, mais qu'elle s'était enfuie lorsque minuit avait sonné, et si promptement qu'elle avait laissé tomber une de ses petites pantoufles de verre, la plus jolie du monde; que le fils du roi l'avait ramassée, et qu'il n'avait fait que la regarder pendant tout le reste du bal, et qu'assurément il était fort amoureux de la belle dame à qui appartenait la petite pantoufle. Elles dirent vrai, car peu de jours après, le fils du roi fit publier à son de trompe qu'il épouserait celle dont le pied serait bien juste à la pantoufle. On commença à l'essayer aux princesses, ensuite aux duchesses, et à toute la cour, mais inutilement. On la porta chez les deux soeurs, qui firent tout leur possible pour faire entrer leur pied dans la pantoufle, mais elles ne purent en venir à bout. Cendrillon qui les regardait, et qui reconnut sa pantoufle, dit en riant :
-'Que je voie si elle ne me serait pas bonne!''
Ses soeurs se mirent à rire et à se moquer d'elle. Le gentilhomme qui faisait l'essai de la pantoufle, ayant regardé attentivement Cendrillon, et la trouvant fort belle, dit que cela était juste, et qu'il avait ordre de l'essayer à toutes les filles. Il fit asseoir Cendrillon, et approchant la pantoufle de son petit pied, il vit qu'elle y entrait sans peine, et qu'elle y était juste comme de cire. L'étonnement des deux soeurs fut grand, mais plus grand encore quand Cendrillon tira de sa poche l'autre petite pantoufle qu'elle mit à son pied. Là-dessus arriva la marraine qui, ayant donné un coup de sa baguette sur les habits de Cendrillon, les fit devenir encore plus magnifiques que tous les autres.

Alors ses deux soeurs la reconnurent pour la belle dame qu'elles avaient vue au bal. Elles se jetèrent à ses pieds pour lui demander pardon de tous les mauvais traitements qu'elles lui avaient fait souffrir. Cendrillon les releva, et leur dit, en les embrassant, qu'elle leur pardonnait de bon coeur, et qu'elle les priait de l'aimer bien toujours. On la mena chez le jeune prince, parée comme elle était: il la trouva encore plus belle que jamais, et peu de jours après il l'épousa. Cendrillon, qui était aussi bonne que belle, fit loger ses deux soeurs au palais, et les maria dès le jour même à deux grands seigneurs de la cour.


a bientot flower
Dotie

:dcvb:

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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Mer 8 Fév - 11:42

Coucou,

:qpq:

Mercredi 8 fevrier 2006 8ee

Le Loup et les sept Chevreaux.
Conte de grimm

Il était une fois une vieille chèvre qui avait sept chevreaux et les aimait comme chaque mère aime ses enfants. Un jour, elle voulut aller dans la forêt pour rapporter quelque chose à manger, elle les rassembla tous les sept et leur dit :
- Je dois aller dans la forêt, mes chers enfants. Faites attention au loup ! S'il arrivait à rentrer dans la maison, il vous mangerait tout crus. Ce bandit sait jouer la comédie, mais il a une voix rauque et des pattes noires, c'est ainsi que vous le reconnaîtrez.
- Ne t'inquiète pas, maman, répondirent les chevreaux, nous ferons attention. Tu peux t'en aller sans crainte.
La vieille chèvre bêla de satisfaction et s'en alla.
Peu de temps après, quelqu'un frappa à la porte en criant :
- Ouvrez la porte, mes chers enfants, votre mère est là et vous a apporté quelque chose.
Mais les chevreaux reconnurent le loup à sa voix rude.
- Nous ne t'ouvrirons pas, crièrent- ils. Tu n'es pas notre maman. Notre maman a une voix douce et agréable et ta voix est rauque. Tu es un loup !
Le loup partit chez le marchand et y acheta un grand morceau de craie. Il mangea la craie et sa voix devint plus douce. Il revint ensuite vers la petite maison, frappa et appela à nouveau :
- Ouvrez la porte, mes chers enfants, votre maman est de retour et vous a apporté pour chacun un petit quelque chose.
Mais tout en parlant il posa sa patte noire sur la fenêtre ; les chevreaux l'aperçurent et crièrent :
- Nous ne t'ouvrirons pas ! Notre maman n'a pas les pattes noires comme toi. Tu es un loup !
Et le loup courut chez le boulanger et dit :
- Je me suis blessé à la patte, enduis-la-moi avec de la pâte.
Le boulanger lui enduisit la patte et le loup courut encore chez le meunier.
- Verse de la farine blanche sur ma patte ! commanda-t-il.
- Le loup veut duper quelqu'un, pensa le meunier, et il fit des manières. Mais le loup dit :
- Si tu ne le fais pas, je te mangerai.
Le meunier eut peur et blanchit sa patte. Eh oui, les gens sont ainsi !
Pour la troisième fois le loup arriva à la porte de la petite maison, frappa et cria :
- Ouvrez la porte, mes chers petits, maman est de retour de la forêt et vous a apporté quelque chose.
- Montre-nous ta patte d'abord, crièrent les chevreaux, que nous sachions si tu es vraiment notre maman.
Le loup posa sa patte sur le rebord de la fenêtre, et lorsque les chevreaux virent qu'elle était blanche, ils crurent tout ce qu'il avait dit et ouvrirent la porte. Mais c'est un loup qui entra.
Les chevreaux prirent peur et voulurent se cacher. L'un sauta sous la table, un autre dans le lit, le troisième dans le poêle, le quatrième dans la cuisine, le cinquième s'enferma dans l'armoire, le sixième se cacha sous le lavabo et le septième dans la pendule. Mais le loup les trouva et ne traîna pas : il avala les chevreaux, l'un après l'autre. Le seul qu'il ne trouva pas était celui caché dans la pendule.
Lorsque le loup fut rassasié, il se retira, se coucha sur le pré vert et s'endormit.
Peu de temps après, la vieille chèvre revint de la forêt. Ah, quel triste spectacle l'attendait à la maison ! La porte grande ouverte, la table, les chaises, les bancs renversés, le lavabo avait volé en éclats, la couverture et les oreillers du lit traînaient par terre. Elle chercha ses petits, mais en vain. Elle les appela par leur nom, l'un après l'autre, mais aucun ne répondit. C'est seulement lorsqu'elle prononça le nom du plus jeune qu'une petite voix fluette se fit entendre :
- Je suis là, maman, dans la pendule !
Elle l'aida à en sortir et le chevreau lui raconta que le loup était venu et qu'il avait mangé tous les autres chevreaux. Imaginez combien la vieille chèvre pleura ses petits !
Toute malheureuse, elle sortit de la petite maison et le chevreau courut derrière elle. Dans le pré, le loup était couché sous l'arbre et ronflait à en faire trembler les branches. La chèvre le regarda de près et observa que quelque chose bougeait et grouillait dans son gros ventre.
- Mon Dieu, pensa-t-elle, et si mes pauvres petits que le loup a mangés au dîner, étaient encore en vie ?
Le chevreau dut repartir à la maison pour rapporter des ciseaux, une aiguille et du fil. La chèvre cisailla le ventre du monstre, et aussitôt le premier chevreau sortit la tête ; elle continua et les six chevreaux en sortirent, l'un après l'autre, tous sains et saufs, car, dans sa hâte, le loup glouton les avaient avalés tout entiers. Quel bonheur ! Les chevreaux se blottirent contre leur chère maman, puis gambadèrent comme le tailleur à ses noces. Mais la vieille chèvre dit :
- Allez, les enfants, apportez des pierres, aussi grosses que possible, nous les fourrerons dans le ventre de cette vilaine bête tant qu'elle est encore couchée et endormie.
Et les sept chevreaux roulèrent les pierres et en farcirent le ventre du loup jusqu'à ce qu'il soit plein. La vieille chèvre le recousit vite, de sorte que le loup ne s'aperçut de rien et ne bougea même pas.
Quand il se réveilla enfin, il se leva, et comme les pierres lui pesaient dans l'estomac, il eut très soif. Il voulut aller au puits pour boire, mais comme il se balançait en marchant, les pierres dans son ventre grondaient.

Cela grogne, cela gronde,
mon ventre tonne !
J'ai avalé sept chevreaux,
n'était-ce rien qu'une illusion ?
Et de lourdes grosses pierres
les remplacèrent.

Il alla jusqu'au puits, se pencha et but. Les lourdes pierres le tirèrent sous l'eau et le loup se noya lamentablement. Les sept chevreaux accoururent alors et se mirent à crier :
- Le loup est mort, c'en est fini de lui !
Et ils se mirent à danser autour du puits et la vieille chèvre dansa avec eux.


a bientot
Dotie flower

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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Mer 15 Mar - 22:48

Coucou,

:qpq:

ben dit donc depuis le 8 fevrire jai pas raconté d'histoire c pas bien !! :bnv:

alors voici une nouvelle histoire !! 8ee

Mercredi 15 Mars 2006 :gjjkgjj:

Frérot et Sœurette

Conte de Grimm

Frérot prit sa sœurette par la main et dit :
- Depuis que notre mère est morte, nous ne connaissons plus que le malheur. Notre belle-mère nous bat tous les jours et quand nous voulons nous approcher d'elle, elle nous chasse à coups de pied. Pour nourriture, nous n'avons que de vieilles croûtes de pain, et le petit chien, sous la table, est plus gâté que nous ; de temps à autre, elle lui jette quelques bons morceaux. Que Dieu ait pitié de nous ! Si notre mère savait cela ! Viens, nous allons partir par le vaste monde !
Tout le jour ils marchèrent par les prés, les champs et les pierrailles et quand la pluie se mit à tomber, sœurette dit :
- Dieu et nos cœurs pleurent ensemble !
Au soir, ils arrivèrent dans une grande forêt. Ils étaient si épuisés de douleur, de faim et d'avoir si longtemps marché qu'ils se blottirent au creux d'un arbre et s'endormirent.
Quand ils se réveillèrent le lendemain matin, le soleil était déjà haut dans le ciel et sa chaleur pénétrait la forêt. frérot dit à sa sœur :
- Sœurette, j'ai soif. Si je savais où il y a une source, j'y courrais pour y boire ; il me semble entendre murmurer un ruisseau.
Il se leva, prit Sœurette par la main et ils partirent tous deux à la recherche de la source. Leur méchante marâtre était en réalité une sorcière et elle avait vu partir les enfants. Elles les avait suivis en secret, sans bruit, à la manière des sorcières, et avait jeté un sort sur toutes les sources de la forêt. Quand les deux enfants en découvrirent une qui coulait comme du vif argent sur les pierres, Frérot voulut y boire. Mais Sœurette entendit dans le murmure de l'eau une voix qui disait : « Qui me boit devient tigre. Qui me boit devient tigre. » Elle s'écria :
- Je t'en prie, Frérot, ne bois pas ; sinon tu deviendras une bête sauvage qui me dévorera. Frérot ne but pas, malgré sa grande soif, et dit :
- J'attendrai jusqu'à la prochaine source.
Quand ils arrivèrent à la deuxième source, Sœurette l'entendit qui disait : « Qui me boit devient loup. Qui me boit devient loup. » Elle s'écria :
- Frérot, je t'en prie, ne bois pas sinon tu deviendras loup et tu me mangeras.
Frérot ne but pas et dit :
- J'attendrai que nous arrivions à une troisième source, mais alors je boirai, quoi que tu dises, car ma soif est trop grande.
Quand ils arrivèrent à la troisième source, Sœurette entendit dans le murmure de l'eau : « Qui me boit devient chevreuil. Qui me boit devient chevreuil. » Elle dit :
- Ah ! Frérot, je t'en prie, ne bois pas, sinon tu deviendras chevreuil et tu partiras loin de moi.
Mais déjà Frérot s'était agenouillé au bord de la source, déjà il s'était penché sur l'eau et il buvait. Quand les premières gouttes touchèrent ses lèvres, il fut transformé en jeune chevreuil.
Sœurette pleura sur le sort de Frérot et le petit chevreuil pleura aussi et s'allongea tristement auprès d'elle. Finalement, la petite fille dit :
- Ne pleure pas cher petit chevreuil, je ne t'abandonnerai jamais.
Elle détacha sa jarretière d'or, la mit autour du cou du chevreuil, cueillit des joncs et en tressa une corde souple. Elle y attacha le petit animal et ils s'enfoncèrent toujours plus avant dans la forêt. Après avoir marché longtemps, longtemps, ils arrivèrent à une petite maison. La jeune fille regarda par la fenêtre et, voyant qu'elle était vide, elle se dit : « Nous pourrions y habiter. » Elle ramassa des feuilles et de la mousse et installa une couche bien douce pour le chevreuil. Chaque matin, elle faisait cueillette de racines, de baies et de noisettes pour elle et d'herbe tendre pour Frérot. Il la lui mangeait dans la main, était content et folâtrait autour d'elle. Le soir, quand Sœurette était fatiguée et avait dit sa prière, elle appuyait sa tête sur le dos du chevreuil -c'était un doux oreiller - et s'endormait. Leur existence eût été merveilleuse si Frérot avait eu son apparence humaine !
Pendant quelque temps, ils vécurent ainsi dans la solitude. Il arriva que le roi du pays donna une grande chasse dans la forêt. On entendit le son des trompes, la voix des chiens et les joyeux appels des chasseurs à travers les arbres. Le petit chevreuil, à ce bruit, aurait bien voulu être de la fête.
- Je t'en prie, Sœurette, laisse-moi aller à la chasse, dit-il ; je n'y tiens plus. Il insista tant qu'elle finit par accepter.
- Mais, lui dit-elle, reviens ce soir sans faute. Par crainte des sauvages chasseurs, je fermerai ma porte. À ton retour, pour que je te reconnaisse, frappe et dis « Sœurette, laisse-moi entrer. » Si tu n'agis pas ainsi, je n'ouvrirai pas.
Le petit chevreuil s'élança dehors, tout joyeux de se trouver en liberté. Le roi et ses chasseurs virent le joli petit animal, le poursuivirent, mais ne parvinrent pas à le rattraper. Chaque fois qu'ils croyaient le tenir, il sautait par-dessus les buissons et disparaissait. Quand vint le soir, il courut à la maison, frappa et dit :
- Sœurette, laisse-moi entrer !
La porte lui fut ouverte, il entra et se reposa toute la nuit sur sa couche moelleuse. Le lendemain matin, la chasse recommença et le petit chevreuil entendit le son des cors et les « Oh ! Oh ! » des chasseurs. Il ne put résister.
- Sœurette, ouvre, ouvre, il faut que je sorte ! dit-il.
Sœurette ouvrit et lui dit :
- Mais ce soir il faut que tu reviennes et que tu dises les mêmes mots qu'hier.
Quand le roi et ses chasseurs revirent le petit chevreuil au collier d'or, ils le poursuivirent à nouveau. Mais il était trop rapide, trop agile. Cela dura toute la journée. Vers le soir, les chasseurs finirent par le cerner et l'un d'eux le blessa légèrement au pied, si bien qu'il boitait et ne pouvait plus aller que lentement. Un chasseur le suivit jusqu'à la petite maison et l'entendit dire :
- Sœurette, laisse-moi entrer !
Il vit que l'on ouvrait la porte et qu'elle se refermait aussitôt. Il enregistra cette scène dans sa mémoire, alla chez le roi et lui raconta ce qu'il avait vu et entendu. Alors le roi dit :
- Demain nous chasserons encore !
Sœurette avait été fort affligée de voir que son petit chevreuil était blessé. Elle épongea le sang qui coulait, mit des herbes sur la blessure et dit :
- Va te coucher, cher petit chevreuil, pour que tu guérisses bien vite.
La blessure était si insignifiante qu'au matin il ne s'en ressentait plus du tout. Quand il entendit de nouveau la chasse il dit :
- Je n'y tiens plus ! Il faut que j'y sois ! Ils ne m'auront pas.
Sœurette pleura et dit :
- Ils vont te tuer et je serai seule dans la forêt, abandonnée de tous. Je ne te laisserai pas sortir !
- Alors je mourrai ici de tristesse, répondit le chevreuil. Quand j'entends le cor, j'ai l'impression que je vais bondir hors de mes sabots.
Sœurette n'y pouvait plus rien. Le cœur lourd, elle ouvrit la porte et le petit chevreuil partit joyeux dans la forêt. Quand le roi le vit, il dit à ses chasseurs :
- Poursuivez-le sans répit tout le jour, mais que personne ne lui fasse de mal !
Quand le soleil fut couché, il dit à l'un des chasseurs :
- Maintenant tu vas me montrer la petite maison !
Quand il fut devant la porte, il frappa et dit :
- Sœurette, laisse-moi entrer !
La porte s'ouvrit et le roi entra. Il aperçut une jeune fille si belle qu'il n'en avait jamais vu de pareille. Quand elle vit que ce n'était pas le chevreuil, mais un homme portant une couronne d'or sur la tête qui entrait, elle prit peur. Mais le roi la regardait avec amitié, lui tendit la main et dit :
- Veux-tu venir à mon château et devenir ma femme ?
- Oh ! oui, répondit la jeune fille, mais il faut que le chevreuil vienne avec moi, je ne l'abandonnerai pas.
Le roi dit :
- Il restera avec toi aussi longtemps que tu vivras et il ne manquera de rien.
Au même instant, le chevreuil arriva. Sœurette lui passa sa laisse et, la tenant elle-même à la main, quitta la petite maison.
Le roi prit la jeune fille sur son cheval et la conduisit dans son château où leurs noces furent célébrées en grande pompe. Sœurette devint donc altesse royale et ils vécurent ensemble et heureux de longues années durant. On était aux petits soins pour le chevreuil qui avait tout loisir de gambader dans le parc clôturé. Cependant, la marâtre méchante, à cause de qui les enfants étaient partis par le monde, s'imaginait que Sœurette avait été mangée par les bêtes sauvages de la forêt et que Frérot, transformé en chevreuil, avait été tué par les chasseurs. Quand elle apprit que tous deux vivaient heureux, l'envie et la jalousie remplirent son cœur et ne la laissèrent plus en repos. Elle n'avait d'autre idée en tête que de les rendre malgré tout malheureux. Et sa véritable fille, qui était laide comme la nuit et n'avait qu'un œil, lui faisait des reproches, disant :
- C'est moi qui aurais dû devenir reine !
- Sois tranquille ! disait la vieille. Lorsque le moment viendra, je m'en occuperai.
Le temps passa et la reine mit au monde un beau petit garçon. Le roi était justement à la chasse. La vieille sorcière prit l'apparence d'une camériste, pénétra dans la chambre où se trouvait la reine et lui dit :
- Venez, votre bain est prêt. Il vous fera du bien et vous donnera des forces nouvelles. Faites vite avant que l'eau ne refroidisse.
Sa fille était également dans la place. Elles portèrent la reine affaiblie dans la salle de bains et la déposèrent dans la baignoire. Puis elles fermèrent la porte à clef et s'en allèrent. Dans la salle de bains, elles avaient allumé un feu d'enfer, pensant que la reine étoufferait rapidement.
Ayant agi ainsi, la vieille coiffa sa fille d'un béguin et la fit coucher dans le lit, à la place de la reine dont elle lui avait donné la taille et l'apparence. Mais elle n'avait .pu remplacer œil qui lui manquait. Pour que le roi ne s'en aperçût pas, elle lui ordonna de se coucher sur le côté où elle n'avait pas œil. Le soir, quand le roi revint et apprit qu'un fils lui était né, il se réjouit en son cœur et voulut se rendre auprès de sa chère épouse pour prendre de ses nouvelles. La vieille s'écria aussitôt :
- Prenez bien garde de laisser les rideaux tirés ; la reine ne doit voir aucune lumière elle doit se reposer !
Le roi se retira. Il ne vit pas qu'une fausse reine était couchée dans le lit.
Quand vint minuit et que tout fut endormi, la nourrice, qui se tenait auprès du berceau dans la chambre d'enfant et qui seule veillait encore, vit la porte s'ouvrir et la vraie reine entrer. Elle sortit l'enfant du berceau, le prit dans ses bras et lui donna à boire. Puis elle tapota son oreiller, le recoucha, le couvrit et étendit le couvre-pieds. Elle n'oublia pas non plus le petit chevreuil, s'approcha du coin où il dormait et le caressa. Puis, sans bruit, elle ressortit et, le lendemain matin, lorsque la nourrice demanda aux gardes s'ils n'avaient vu personne entrer au château durant la nuit, ceux-ci répondirent :
- Non, nous n'avons vu personne.
La reine vint ainsi chaque nuit, toujours silencieuse. La nourrice la voyait bien, mais elle n'osait en parler à personne. Au bout d'un certain temps, la reine commença à parler dans la nuit et dit :

- Que devient mon enfant ? Que devient mon chevreuil ?
Deux fois encore je reviendrai ; ensuite plus jamais.

La nourrice ne lui répondit pas. Mais quand elle eut disparu, elle alla trouver le roi et lui raconta tout. Le roi dit alors :
- Mon Dieu, que signifie cela ? Je veillerai la nuit prochaine auprès de l'enfant.
Le soir, il se rendit auprès du berceau et, à minuit, la reine parut et dit à nouveau :

- Que devient mon enfant ? Que devient mon chevreuil ?
Une fois encore je reviendrai ensuite plus jamais.

Elle s'occupa de l'enfant comme à l'ordinaire avant de disparaître. Le roi n'osa pas lui parler, mais il veilla encore la nuit suivante. De nouveau elle dit :

- Que devient mon enfant ? Que devient mon chevreuil ?
Cette fois suis revenue, jamais ne reviendrai.

Le roi ne put se contenir. Il s'élança vers elle et dit :
- Tu ne peux être une autre que ma femme bien-aimée !
Elle répondit :
- Oui, je suis ta femme chérie.
Et, en même temps, par la grâce de Dieu, la vie lui revint. Elle était fraîche, rose et en bonne santé. Elle raconta alors au roi le crime que la méchante sorcière et sa fille avaient perpétré contre elle. Le roi les fit comparaître toutes deux devant le tribunal où on les jugea. La fille fut conduite dans la forêt où les bêtes sauvages la déchirèrent. La sorcière fut jetée au feu et brûla atrocement. Quand il n'en resta plus que des cendres, le petit chevreuil se transforma et retrouva forme humaine. Sœurette et Frérot vécurent ensuite ensemble, heureux jusqu'à leur mort.


a bientot (promis) pour une autre histoire

Dotie flower

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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Lun 27 Mar - 12:51

Coucou,

:qpq:

Lundi 27 Mars 2006 :fdf:





LA PETITE SOURIS BLEUE


Il était une fois, dans une immense maison, une petite sourisbleue qui avait fait de son logis un trou dans le mur de la salle à manger. Elle vivait sa vie de petite souris, heureuse, chantant toute la journée, car elle avait à sa disposition toute la réserve de la maison.

En effet, dans un très grand placard, la locataire gardait toutes les bonnes choses nécessaires à une petite souris. Son seul regret était de ne jamais sortir dans la rue, car la couleur de son pelage faisait rire les copines du voisinage.

Elle avait comme ami, cela n'est pas naturel, un chat ! Et quel chat ! Le chat de la propriétaire, qui l'avait justement sorti de la fourrière pour se préserver de tous ces petits rongeurs qui, elle en était sûre, viendraient lui dévorer tous ses gâteaux confectionnés la veille.

Madame Legrand, appelée aussi Madame Tonnerre car elle hurlait tout le jour, ne pouvait pas imaginer une amitié possible entre les deux animaux par nature ennemis.

Dès que Mme Tonnerre sortait faire des courses, munie de son grand panier et coiffée d' un horrible chapeau à fleurs, notre ami chat venait près du trou de la petite souris, dite Mimi, et tenait conversation sur les potins des alentours, Monsieur Chat contant à son amie, les nouvelles de l' extérieur.

Mimi était une gentille femelle abandonnée là, ses parents ayant fui la souricière. Papa et maman souris avaient en réalité un peu honte de leur progéniture car une souris bleue ça n'existe pas !

Alors, Monsieur Chat se prit d'amitié pour cette petite chose si ravissante et si fragile, ignorant que les hommes avaient décidé que les souris seraient mangées par les chats. Monsieur Chat savait y faire et pendant toute la journée, il allait se frotter contre les jambes de Madame Tonnerre qui ne manquait de lui offrir toutes les friandises et les pâtisseries qu'elle avait mis au four le matin même.

Monsieur Chat en gardait une grande partie pour son amie, et dès que la propriétaire avait le dos tourné, il se précipitait près de chez Mimi, miaulait tout doucement pour la prévenir de son arrivée, et se dépêchait de faire pénétrer dans son trou les meilleurs morceaux qu'il avait gardés pour elle.

Mimi prenait du poids et faisait des mamours et des câlins à son protecteur. Lorsqu'ils étaient seuls, tous deux dans la grande maison, ils jouaient à cache-cache dans toutes les pièces. Il y avait 7 chambres car Mme Tonnerre avait eu 7 enfants. Mais trop méchante, ils avaient fui le foyer familial dès que possible, et Madame Tonnerre vivait depuis toute seule dans cette grande demeure.

Le ménage n' était jamais fait, aussi très vite les araignées avaient pris possession des plafonds et recoins. La poussière recouvrait meubles et bibelots et très bientôt, la maison prit une réputation de maléfique. Dans le village, on menaçait les enfants désobéissants de les donner à Madame Tonnerre.

Les jours et les nuits passaient, et nos deux compères continuaient leurs jeux, là dans la troisième chambre, ici dans le dernier placard du deuxième étage, tant et si bien qu'ils décidèrent de vivre ensemble dans le même trou de mur.

Mais voilà Monsieur Chat était trop gros ou Mimi trop petite. Alors tout naturellement Mimi proposa de faire son lit dans le panier de Monsieur Chat, lorsque Madame Tonnerre dormirait de son profond sommeil.

Mme Tonnerre ronflait très fort, et si nos amis ne la connaissaient pas, ils auraient déserté immédiatement ce logis. Mais pour eux, ce terrible ronflement leur donnait le signal. Alors Mimi se lovait entre les pattes de son meilleur ami. Là, bien au chaud, Monsieur Chat léchait son petit museau de souris et lissait les poils de sa petite moustache. La toilette du soir ainsi faite, ils passait une bonne nuit d'amour pas naturelle chez de tels sujets.

Un jour, Madame Tonnerre invita sa soeur à la maison. Elle était aussi vilaine que méchante : elle vint la visiter avec son gros matou à qui on avait appris à chasser tous les rongeurs. Gros et gras, il fouinait partout dans la maison, s' accrochait aux rideaux du salon et faisait ses griffes sur les vieux meubles de Madame Tonnerre.

– Ah! quel bel animal, s'exclamait Mme Tonnerre, comme il tient bien son rôle de chat et comme il a l'air efficace; le mien est bien trop gentil ! se plaignait-elle.

Mme Tonnerre avait servi du thé dans les vieilles tasses toutes ébréchées; elle était beaucoup trop avare pour en acheter d' autres. Les deux vieilles femmes discutaient avec fougue des événements de la vie sociale des animaux.

Le chien de la voisine avait mordu sa maîtresse qui l'avait battu; l'âne du fermier ne voulait plus avancer malgré les coups de bâton assenés sans cesse. Quelle époque ! La Société protectrice des animaux se révoltait des sévices portés à ces bêtes. "Où va-t-on ?" se plaignaient les deux mégères.

Pendant ce temps le gros matou et Monsieur Chat s'épiaient mutuellement, se reniflaient, la queue haute et tous deux prêts à s'agripper. Puis, le gros matou voulut visiter la maison de son hôte et déambula dans toutes les pièces. Monsieurr Chat, inquiet, le suivait de loin, et veillait à ce que ce féroce félin ne découvrît pas la cachette de son amie Mimi.

Le voilà dans la cuisine. Sur la table est posé un magnifique gâteau, tout recouvert de crème et qui attend d'être dégusté par nos deux vieilles dames. D'un saut, gros matou est sur la table et commence à lécher Chantilly et chocolat. Monsieur Chat, voulant faire fuir cet invité mal élevé, se précipite sur lui. Catastrophe ! L'assiette et son contenu tombent à terre faisant un énorme fracas sur le carrelage mal lavé.

Gros matou sort ses griffes et d'un coup, d'un seul, frappe Monsieurr Chat sur le museau. Un cri jaillit de la bouche de notre ami, il a très mal mais serre les dents, et tâche de se sauver de ces pattes cruelles.

Les deux vieilles dames, alertées par ce vacarme accourent, mais le gros matou, très malin, est allé se blottir contre les jambes de sa maîtresse, tandis que Monsieur Chat prend peur et se réfugie sous la chaise.

Madame Tonnerre se saisit d' un martinet et se jette sur la pauvre bête pour lui donner la correction qu' il mérite, dit-elle. Alors la petite souris bleue, qui a suivi la scène de son petit trou, a une idée géniale. Elle sort en criant de toute sa petite voix et se faufile entre les pieds des mégères, puis sous la table, sous la chaise et grimpe même sur le meuble de cuisine.

Complètement affolées, les deux vieilles hurlent de peur, chacun sait que les souris ont toujours été la terreur des méchantes dames.

– Ciel ! une souris chez moi malgré mon chat, mais que fait-il donc toute la journée ?

Une grande course s'ensuit. Le gros et vilain chat court aprèsMimi et croit en faire son déjeuner puisque le gâteau lui serait à présent interdit. Monsieur Chat suit son adversaire, tandis que les deux affreuses femmes gesticulent de tous leurs membres osseux et dégarnis, en poussant des cris stridents.

La petite souris, elle, pour la première fois de sa vie, rit de bonheur de déjouer l'astuce d'un horrible félin qui avait décidé de l'avaler toute crue. Mais gros matou ne connaissait pas tous les recoins du logis, aussi Mimi se faufile sans hésiter dans un de ses petits trous secrets pour se mettre à l'abri tandis que le matou s'écrase le museau contre le mur.

Assommé, il reste inconscient quelques instants, tandis que sa maîtresse, outrée, se précipite pour le cajoler.

Madame Tonnerre n'en croyait pas ses yeux. Une souris qui vient à l'aide de son prédateur ça n'existe pas !

Si, si cela existe, je l'ai connue. De mémoire de vieilles dames on n'avait jamais vu cela. Interloquées, elles vont toutes deux s'asseoir sur le divan déformé par les trop vieux ressorts, transpirant d'angoisse et de fatigue d'avoir tant couru après ces deux animaux.

Alors Madame Tonnerre prend une grande décision.

– Puisque tu préfères les souris aux chats, Monsieur Chat, tu partiras de la maison avec ta compagne la souris bleue, et que je ne te revoie plus ici, annonce-t-elle, trop contente de se débarrasser de son chat trop indulgent et de cette horrible souris trop maligne.

Et voici Monsieur ChatetMimi sur le seuil de la porte; gros matou encore étourdi par sa rencontre avec ce mur si dur, dans les bras de sa maîtresse.

Pas très rassurés, nos deux complices avancent sur la route, mais tout ce vacarme a ameuté toutes les souris du quartier, et bientôt il y a plus de cent souris dans la rue et Mimi de raconter leur mésaventure, riant de bon coeur en se tenant les côtes.

Depuis ce jour Monsieur Chat est devenu le protecteur de toute la famille souris du quartier, et la petite souris bleue est maintenant très appréciée pour son courage, mais aussi pour son magnifique pelage de la couleur du ciel.

Tous les soirs, si l'on tend bien l'oreille, on peut entendre les rires et les conversations de ces petits rongeurs de fromage et voir Monsieur Chat faire la toilette à toute la lignée avant de les prendre entre ses pattes et rêver au jour où plus jamais les chats ne seront dressés à faire des souris leur repas favori !

a bientot
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zec Re: Une histoire par jour

Message  grainedefolie Jeu 30 Mar - 22:37

je viens de la lire à Nathan qui l'a trouvée très jolie , et c'est vrai que c'est joli une souris de la couleur bleue du ciel
merci ,c'est pratique pour une maman , grainedefolie
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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Jeu 13 Avr - 0:06

Coucou,

:qpq:


Mercredi 12 Avril 2006

La fée du sureau



Il y avait une fois un petit garçon enrhumé ; il avait eu les pieds mouillés. Où ça? Nul n'aurait su le dire, le temps étant tout à fait au sec.
Sa mère le déshabilla, le mit au lit et apporta la bouilloire pour lui faire une bonne tasse de tisane de sureau cela réchauffe! Au même instant, la porte s'ouvrit et le vieux monsieur si amusant qui habitait tout en haut de là maison entra. Il vivait tout seul n'ayant ni femme ni enfants, mais il adorait tous les enfants et savait raconter tant de contes et d'histoires pour leur faire plaisir

- Bois ta tisane, dit la mère, et peut-être monsieur te dira-t-il un conte.

- Si seulement j'en connaissais un nouveau, dit le vieux monsieur en souriant doucement. Mais où donc le petit s'est-il mouillé les pieds ?

- Ah ! ça, dit la mère, je me le demande...

- Est-ce que vous me direz un conte ? demande le petit garçon.

- Bien sûr, mais il faut d'abord que je sache exactement la profondeur de l'eau du caniveau de la petite rue que tu prends pour aller à l'école.

- L'eau monte juste à la moitié des tiges de mes bottes, si je passe à l'endroit le plus profond.

- Eh bien voilà où nous avons eu les pieds mouillés, dit le vieux monsieur. je te dois un conte et je n'en sais plus.

- Vous pouvez en inventer un immédiatement. Maman dit que tout ce que vous regardez, vous pouvez en faire un conte et que de tout ce que vous touchez peut sortir une histoire.

- Mais ces contes et des histoires ne valent rien. Les vrais doivent naître tout seuls et me frapper le front en disant : Me voilà!

- Est-ce que ça va frapper bientôt ? demanda le petit garçon.

La maman se mit à rire, elle jeta quelques feuilles de sureau dans la théière et versa l'eau bouillante dessus.

- Racontez! racontez !

- Avec plaisir, si un conte venait tout seul, mais il est souvent capricieux et n'arrive que lorsque ça lui chante. Stop ! s'écria-t-il tout d'un coup, en voilà un ! Attention, il est là sur la théière !

Le petit garçon tourna les yeux vers la théière. Le couvercle se soulevait de plus en plus et des fleurs en jaillissaient, si fraîches et si blanches; de longues feuilles vertes sortaient même par le bec, cela devenait un ravissant buisson de sureau, tout un arbre bientôt qui envahissait le lit, en repoussant les rideaux. Que de fleurs, quel parfum ! et au milieu de l'arbre une charmante vieille dame était assise. Elle portait une drôle de robe toute verte parsemée de grandes fleurs blanches; on ne voyait pas tout de suite si cette robe était faite d'une étoffe ou de verdure et de fleurs vivantes.

- Comment s'appelle-t-elle, cette dame ? demanda le petit garçon.

- Oh! bien sûr, les Romains et les Grecs auraient dit que c'était une dryade, mais nous ne connaissons plus tout ça. Ici, à Nyboder, on l'appelle "la fée du Sureau". Regarde-la bien et écoute-moi...

Il y a à Nyboder un arbre tout fleuri pareil à celui-ci; il a poussé dans le coin d'une petite ferme très pauvre. Sous son ombrage, par une belle après-midi de soleil, deux bons vieux, un vieux marin et sa vieille épouse étaient assis. Arrière-grandsparents déjà, ils devaient bientôt célébrer leurs noces d'or, mais ne savaient pas au juste à quelle date. La fée du Sureau, assise dans l'arbre, avait l'air de rire. "je connais bien, moi, la date des noces d'or! " Mais eux ne l'entendaient pas, ils parlaient des jours anciens.

- Te souviens-tu, disait le vieux marin, du temps que nous étions petits, nous courions et nous jouions justement dans cette même cour où nous sommes assis et nous piquions des baguettes dans la terre pour faire un jardin.

- Bien sûr, je me rappelle, répondit sa femme. Nous arrosions ces branches taillées et l'une d'elles, une branche de sureau, prit racine, bourgeonna et devint par la suite le grand arbre sous lequel nous deux, vieux, sommes assis.

- Oui, dit-il, et là, dans le coin, il y avait un grand baquet d'eau, mon bateau, que j'avais taillé moi-même, y naviguait! Mais bientôt, c'est moi qui devais naviguer d'une autre manière.

- Mais d'abord nous avions été à l'école pour tâcher d'apprendre un peu quelque chose ; puis ce fut notre confirmation, on pleurait tous les deux. L’après-midi, nous montions tout au haut de la Tour Ronde, la main dans la main, et nous regardions de là-haut le vaste monde, et Copenhague et la mer. Après, nous sommes allés à Frederiksberg, où le roi et la reine, dans leurs barques magnifiques, voguaient sur les canaux.

- Mais je devais vraiment voguer tout autrement, et durant de longues années, et pour de grands voyages!

- Ce que j'ai pleuré à cause de toi ! dit-elle, je croyais que tu étais mort et noyé, tombé tout au fond de la mer. Souvent, la nuit, je me levais et regardais la girouette pour voir si elle tournait. Elle tournait tant et plus, mais toi tu n'arrivais pas. je me souviens si bien de la pluie torrentielle qui tombait un jour. Le boueur devait passer devant la maison où je servais; je descendis avec la poubelle et restai à la porte. Quel temps! Et comme j'attendais là, le facteur passa et me remit une lettre, une lettre de toi ! Ce qu'elle avait voyagé ! Je me jetai dessus et commençai à lire, je riais, je pleurais, j'étais si heureuse! Tu écrivais que tu étais dans les pays chauds où poussent les grains de café. Quel pays béni ce doit être ! Tu en racontais des choses, et je lisais tout ça debout, ma poubelle près de moi, tandis que la pluie tombait en tourbillons. Tout d'un coup, derrière moi, quelqu'un nie prit par la taille...

- Et tu lui allongeas une bonne claque sur l'oreille...

- Mais je ne savais pas que c'était toi! Tu étais arrivé en même temps que la lettre et tu étais si beau! ... Tu l'es encore. Tu avais un grand mouchoir de soie jaune dans la poche et un suroît reluisant. Tu étais très élégant. Dieu, quel temps et comme la rue était sale !

- Ensuite nous nous sommes mariés, dit-il; tu te souviens quand nous avons eu le premier garçon, et puis Marie, et Niels et Peter et Hans Christian?

- Oui, tous grands et tous de braves gens que tout le monde aime.

- Et leurs enfants, à leur tour, ont eu des petits ! dit le vieil homme, de solides gaillards aussi ! Il me semble que c'est bien à cette époque-ci de l'année que nous nous sommes mariés ?

- Oui, c'est justement aujourd'hui le jour de vos noces d'or, dit la fée du Sureau en passant sa tête entre eux deux. Ils crurent que c'était la voisine qui les saluait, ils se regardaient, se tenant par la main.

Peu après arrivèrent les enfants et petits-enfants; ils savaient, eux, qu'on fêtait les noces d'or, ils avaient déjà le matin apporté leurs voeux. Les vieux l'avaient oublié, alors qu'ils se rappelaient si bien ce qui s'était passé de longues années auparavant.

Le sureau embaumait, le soleil couchant illuminait les visages des vieux et les rendait tout rubiconds, le plus jeune des petits enfants dansait tout autour et criait, tout heureux que ce fût jour de fête, qu'on allait manger des pommes de terre chaudes. La fée du Sureau souriait dans l'arbre et criait "Bravo" avec les autres.

- Mais ce n'est pas du tout un conte, dit le petit garçon qui écoutait.

- Tu dois t'y connaître, dit celui qui racontait. Demandons un peu à notre fée.

Ce n'était pas un conte, dit-elle, mais il va venir maintenant. De la réalité naît le plus merveilleux des contes, sans quoi mon délicieux buisson ne serait pas jailli de la théière.

Elle prit le petit garçon dans ses bras contre sa poitrine. La verdure et les fleurs les enveloppant formaient autour d'eux une tonnelle qui s'envola avec eux à travers l'espace. Voyage délicieux. La fée était devenue subitement une petite fille, en robe verte et blanche avec une grande fleur de sureau sur la poitrine, et -sur ses blonds cheveux bouclés, une couronne. Ses yeux étaient si grands, si bleus! Quel plaisir de la regarder! Les deux enfants s'embrassèrent, ils avaient le même âge et les mêmes goûts.

La main dans la main, ils sortirent de la tonnelle et les voici dans leur jardin fleuri. Sur le frais gazon de la pelouse, la canne du père était restée; simple bois sec, elle était vivante pour les petits. Sitôt qu'ils l'enfourchèrent, le pommeau poli se transforma en une belle tête hennissante, la noire crinière voltigeait. Quatre pattes à la fois fines et fortes lui poussèrent, l'animal était robuste et fougueux. Au galop, ils tournaient autour de la pelouse. Hue ! Hue !

Nous voilà partis, dit le petit garçon, à des lieues de chez nous, nous allons jusqu'au château où nous étions l'an passé. Et ils tournaient et tournaient autour de la pelouse, la petite fille, qui n'était autre que la fée, s'écriait:

- Nous voici dans la campagne, vois-tu la maison du paysan avec le grand four qui a l'air d'un immense oeuf sur le mur du côté de la route, le sureau étend ses branches au-dessus et le coq gratte la terre pour les poules et se rengorge ! Nous voici à l'église, elle est tout en haut de la côte, au milieu des grands chênes dont l'un est presque mort. Et nous voici à la forge où brûle un grand feu, où des hommes à moitié nus tapent de leurs marteaux, faisant voler les étincelles de tous côtés. En route, en route vers le beau château !

Tout ce dont parlait la petite fille assise derrière, sur la canne, se déroulait devant eux; le garçon le voyait, et cependant ils ne tournaient qu'autour de la pelouse.

Ensuite ils jouèrent dans l'allée et dessinèrent un jardin sur le sol; la petite fille enleva une fleur de sureau de sa tête et la planta. Et cette fleur poussa exactement comme cela s'était passé devant nos deux vieux de Nyboder, quand ils étaient Petits - comme nous l'avons raconté tout à l'heure.

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zec Re: Une histoire par jour

Message  Invité Jeu 13 Avr - 0:06

(voici la suite)

Ils marchèrent la main dans la main, comme les vieux étant enfants, mais ils ne montèrent pas sur la Tour Ronde et ne visitèrent pas le jardin de Frederiksberg, non, la petite fille tenait le garçon par la taille et ils volaient à travers le Danemark.

Le printemps se déroula, puis l'été, et l'automne et l'hiver; mille images se reflétaient dans les yeux du garçon et, dans son coeur, toujours la petite fille chantait: "Tu n'oublieras jamais tout ça!" Le sureau, tout au long du voyage embaumait si exquisément. Le garçon sentait bien les roses et la fraîcheur des hêtres, mais le parfum du sureau était bien plus ensorcelant car ses fleurs reposaient sur le coeur de la petite fille et dans la course la tête du garçon se tournait souvent vers elle.

- Comme c'est beau, ici, au printemps, dit la petite fille, tandis qu'ils passaient dans la forêt de hêtres aux bourgeons nouvellement éclos; le muguet embaumait à leurs pieds et les anémones roses faisaient bel effet sur l'herbe verte. Ah! si c'était toujours le printemps dans l'odorante forêt de hêtres danoise.

- Comme c'est beau ici, en été, dit-elle, tandis qu'à toute allure ils passaient devant les vieux châteaux du moyen âge, où les murs rouges et les pignons crénelés se reflétaient dans les fossés où les cygnes nageaient et levaient la tête vers les allées ombreuses et fraîches. Les blés ondulaient comme une mer dans la plaine, les fossés étaient pleins de fleurs rouges et jaunes et les haies de houblon sauvage et de liserons et le doux parfum des meules de foin flottait sur les prés. Le soir, la lune monta toute ronde dans le ciel. Cela ne s'oublie jamais.

- Comme c'est beau, ici, à l'automne, dit la petite, et le ciel devint deux fois plus élevé et plus intensément bleu, les plus ravissantes couleurs de rouge, de jaune et de vert envahirent la forêt, les chiens de chasse galopaient à toute allure, des bandes d'oiseaux sauvages s'envolaient en criant au-dessus des tumulus où les ronces s'accrochaient aux vieilles pierres, la mer était bleu-noir avec des voiliers blancs et dans la grange les femmes, les jeunes filles, les enfants égrenaient le sureau dans un grand récipient. Les jeunes chantaient des romances, les vieux racontaient des histoires de lutins et de sorciers.

- Comme c'est beau, ici, l'hiver! dit la petite fille. Tous les arbres couverts de givre semblaient de corail blanc. La neige crissait sous les pieds comme si l'on avait des chaussures neuves, et les étoiles filantes tombaient du ciel l'une après l'autre.

Dans la salle on allumait l'arbre de Noël. C'était l'heure des cadeaux et de la bonne humeur; dans la campagne le violon chantait; chez les paysans les beignets de pommes sautaient dans la graisse et même les plus pauvres enfants disaient: "Que c'est bon l'hiver!"

Oui, tout était exquis quand la petite fille l'expliquait au garçon. Toujours le sureau embaumait, et toujours flottait le drapeau rouge à la croix blanche, sous lequel le vieux marin de Nyboder avait navigué. Le garçon devenait un jeune homme; il devait partir dans le vaste monde, loin, loin, vers les pays chauds où pousse le café. Au moment de l'adieu, la petite fille prit sur sa poitrine une fleur de sureau et la lui tendit afin qu'il la garde entre les pages de son livre de psaumes, et, chaque fois que dans les pays étrangers il ouvrait son livre, c'était juste à la place de la fleur du souvenir.

A mesure qu'il la regardait, elle devenait de plus en plus fraîche, il lui semblait sentir le parfum des forêts danoises. Au milieu des pétales de la fleur, il voyait la petite fille aux clairs yeux bleus et elle lui murmurait: " Qu'il fait bon au printemps, en été, en automne, en hiver".

Des centaines d'images glissaient dans ses pensées.

Les années passèrent. Il devint un vieil homme assis avec sa femme sous un arbre en fleurs, la tenant par la main comme les aïeux de Nyboder, et, comme eux, ils parlaient des jours anciens, des noces d'or. La petite fée aux yeux bleus avec des fleurs dans les cheveux, était assise dans l'arbre et les saluait de la tête, en disant: "C'est le jour de vos noces d'or!" Elle prit deux fleurs de sa couronne posa deux @ y

baisers, alors elles brillèrent d’abord comme de l'argent, puis comme de l'or, et, lorsqu'elle les posa sur la tête des vieilles gens, chaque fleur devint une couronne. Tous deux étaient assis là, comme roi et reine, sous l'arbre odorant qui avait bien l'air d'un sureau, et le mari raconta à sa vieille l'histoire de la fée du Sureau comme on la lui avait contée quand il était un petit garçon et tous les deux trouvèrent qu'elle ressemblait à leur propre histoire, les passages les plus semblables étaient ceux qui leur plaisaient le plus.

- Oui, c'est ainsi, dit la fée dans l'arbre, les uns m'appellent fée, les autres dryade, mais mon vrai nom est " Souvenir". je suis assise dans l'arbre qui pousse et qui repousse et je me souviens et je raconte! Fais-moi voir si tu as gardé mon cadeau.

Le vieil homme ouvrit son livre de psaumes; la fleur de sureau était là, fraîche comme si on venait de l'y déposer. Alors, "Souvenir" sourit, les deux vieux avec leur couronne d'or sur la tête, assis dans la lueur rouge du soleil couchant, fermèrent les yeux et! et! l'histoire est finie.

Le petit garçon, dans son lit, ne savait pas s'il avait dormi ou s'il avait entendu un conte. La théière était là, sur la table, mais aucun sureau n'en jaillissait, et le vieux monsieur qui avait raconté l'histoire, allait justement s'en aller.

- Comme c'était joli, maman, dit le petit garçon. J'ai été dans les pays chauds. - Oui, ça, je veux bien le croire, dit la mère, quand on a dans le corps deux tasses de tisane de sureau brûlante, on doit bien se sentir dans les pays chauds.

Elle remonta bien les couvertures pour qu'il ne se refroidisse plus.

- Tu as sûrement dormi pendant que je me disputais avec le monsieur pour savoir si c'était un conte ou une histoire!

- Où est la fée du Sureau? demanda l'enfant.

- Elle est là, sur la théière, dit la mère, eh bien, qu'elle y reste.

a bientot

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zec Re: Une histoire par jour

Message  grainedefolie Jeu 13 Avr - 22:36

dès que j'arrive à le faire sortir des vignettes de foot panini , je le mets au lit avec ton histoire à la clé et hop j'me fais une fin de soirée télé
bizzzdotie bonne fin de soirée à toi aussi
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